Un squelette, que l’on croit être celui du journaliste népalais Jagat Prasad Joshi, porté disparu, a été trouvé dans un secteur boisé près de son domicile, dans l’ouest du pays, selon ce que rapportent la Fédération des journalistes népalais (Federation of Nepali Journalists, FNJ), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF). […]
Un squelette, que l’on croit être celui du journaliste népalais Jagat Prasad Joshi, porté disparu, a été trouvé dans un secteur boisé près de son domicile, dans l’ouest du pays, selon ce que rapportent la Fédération des journalistes népalais (Federation of Nepali Journalists, FNJ), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF). Les groupes de défense de la liberté de la presse craignent qu’il ait été assassiné.
Joshi, aussi connu sous le sobriquet de Pandit, a été vu pour la dernière fois chez lui le 8 octobre, pendant le festival de Dashain, dans le district de Kailali, dans l’ouest du Népal. Les restes humains trouvés dans une forêt toute proche ont été identifiés par la famille de Joshi.
Joshi était rédacteur en chef des éditions pour l’extrême ouest du pays du quotidien en langue népalaise « Janadisha », l’un des organes du Parti communiste du Népal (maoïste), dit RSF. Il était membre de la FNJ et aussi président de la section locale de Kailali de l’Organisation des Journalistes révolutionnaires.
Selon la FNJ, la famille de Joshi a identifié deux frères comme suspects. Dans un reportage récent, Joshi avait dit que (les deux frères) seraient impliqués dans le trafic illégal de peaux de tigre. L’un des frères est actuellement détenu, tandis que l’autre se serait enfui à l’annonce de la découverte des restes humains.
D’après RSF, un proche de Joshi aurait aussi laissé entendre qu’un dirigeant maoïste local, Hari « Utsav » Chaudhari, aurait pu être impliqué. Joshi a été agressé physiquement une nuit tandis qu’il rentrait chez lui, peu après avoir publié un article critiquant les appels de Chaudhari en faveur de plus d’autonomie de la part de la région de Terai.
La FNJ croit que le nombre croissant des attaques contre les journalistes résulte de l’incapacité des autorités à « coffrer les coupables ». La FNJ et d’autres organisations de médias au Népal ont organisé la semaine dernière à Katmandou et à Janakpur des manifestations de journalistes, d’associations de médias et de dirigeants politiques afin d’exiger une enquête approfondie sur le meurtre de Joshi. Les médias de Kailali ont quant à eux lancé un appel à la grève générale.
Consulter les sites suivants :
– FIJ : http://ifex.org/en/content/view/full/98964/
– FNJ : http://www.fnjnepal.org/release_detail.php?id=91
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=29510
– Vidéo de la manifestation de Katmandou sur YouTube : http://tinyurl.com/6c4lp3
(3 décembre 2008)