Au Panama, où près de 50 pour 100 des reporters sont en butte à des accusations de diffamation, des amendes et des peines de prison, les menaces dirigées contre les journalistes ont attiré lâattention la semaine dernière lors dâune audience de la Commission interaméricaine des droits de lâhomme (IACHR) à Washington, aux Ãtats Unis. Trois […]
Au Panama, où près de 50 pour 100 des reporters sont en butte à des accusations de diffamation, des amendes et des peines de prison, les menaces dirigées contre les journalistes ont attiré lâattention la semaine dernière lors dâune audience de la Commission interaméricaine des droits de lâhomme (IACHR) à Washington, aux Ãtats Unis.
Trois journalistes, soutenus par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), le groupe Journalistes contre la corruption (Periodistas Frente a la Corrupcion, PFC), le Centre pour la justice et le droit International (Centro por la Juticia y el Derecho Internacional, CEJIL), ont présenté le 7 mars un rapport devant lâIACHR, où ils ont insisté sur les sept menaces principales auxquelles sont confrontés les journalistes dans le pays, notamment la loi sur la censure héritée de la dictature précédente, les lois dites âsur lâirrespectâ, lâabsence dâaccès du public à lâinformation et une âpolitique de persécution judiciaire et de répression contre les grands médias qui se montrent critiquesâ, dit le PFC.
Selon le PFC, le Panama compte 200 journalistes actifs. Quatre-vingt-dix dâentre eux font face à des accusations de diffamation, à des amendes et à des peines de prison. Trente-six des quatre-vingt-dix accusations ont été portées par des fonctionnaires du gouvernement. [Voir les âCommuniquésâ 11-06, 10-22, 9-29 et 8-47 de l%26#8217;IFEX.] « >http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=4117 »>11-06, 10-22, 9-29 et 8-47 de lâIFEX.]
Pour plus de renseignements sur la présentation faite devant lâIACHR (en espagnol seulement), voir à http://www.portal pfc.org.
Le PFC est une initiative régionale anticorruption administrée par lâorganisation Probidad, elle-même basée au Salvador. Le groupe a publié récemment son rapport annuel, dans lequel il documente 114 cas de journalistes et de médias qui ont eu à subir des représailles en 2001, et 24 cas dâattaques entre le 1er janvier et le 5 mars 2002 en raison dâenquêtes et de reportages sur la corruption.
Le rapport passe en revue les lois et décisions judiciaires qui menacent lâaccès à lâinformation et la liberté dâexpression en 2001 et 2002, et dâautres qui visent à les améliorer. Il souligne avec clarté le lien important entre les agressions contre les journalistes et les tentatives de leurs assaillants pour saper les enquêtes et empêcher la diffusion des informations sur la corruption. Pour lire le rapport entier (en espagnol seulement), voir à http://www.portal pfc.org.