LâInstitut international de la presse (IIP) vient de porter la Corée du Sud sur sa âliste de surveillanceâ. LâIIP a pris cette mesure après avoir envoyé une délégation la semaine dernière pour rencontrer trois administrateurs de journaux emprisonnés, que le gouvernement accuse de fraude fiscale et de détournement de fonds. Accompagnée de représentants de lâAssociation […]
LâInstitut international de la presse (IIP) vient de porter la Corée du Sud sur sa âliste de surveillanceâ. LâIIP a pris cette mesure après avoir envoyé une délégation la semaine dernière pour rencontrer trois administrateurs de journaux emprisonnés, que le gouvernement accuse de fraude fiscale et de détournement de fonds.
Accompagnée de représentants de lâAssociation mondiale des journaux (AMJ), la délégation a rencontré Bang Sang Hoon, président du âChosun Ilboâ, Cho Hee Joon, ex-président du âKookmin Ilboâ, et Kim Byung kwan, du âDong a Ilboâ, qui sont détenus sans cautionnement depuis le 17 août et qui attendent leur procès. Selon lâIIP, les administrateurs, qui travaillent pour trois des plus grands journaux privés de Corée du Sud, clament leur innocence face aux accusations portées contre eux. Les trois hommes, ainsi que dix autres dirigeants de médias, ont été inculpés le 4 septembre.
Ces arrestations font suite à une enquête fiscale étendue sur 23 entreprises de médias, enquête qui a conduit à lâimposition dâamendes record de 390 millions de dollars. Cette enquête fiscale serait lâenquête gouvernementale la plus importante effectuée dans un secteur industriel donné. Dâaprès lâIIP, lâenquête constituent une tentative du régime de Kim Dae Jung pour faire taire les critiques des médias privés contre ses politiques. [Voir les âCommuniquésâ 10-34, 10-22, 10-21 et 10-15 de lâIFEX.]