Le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) devrait abandonner son intention de tenir en Tunisie sa deuxième réunion, si le gouvernement tunisien omet de faire la preuve qu’il respecte la liberté d’expression et les autres droits de la personne, dit l’Institut international de la presse (IIP). À son assemblée annuelle à Varsovie, en […]
Le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) devrait abandonner son intention de tenir en Tunisie sa deuxième réunion, si le gouvernement tunisien omet de faire la preuve qu’il respecte la liberté d’expression et les autres droits de la personne, dit l’Institut international de la presse (IIP).
À son assemblée annuelle à Varsovie, en Pologne, la semaine dernière, l’organisation a adopté une résolution disant qu’il « n’était pas acceptable pour un Sommet sur la société de l’information de se tenir dans un pays qui restreint gravement les principes les plus élémentaires en matière de libre expression ».
La résolution contient une liste de questions que, de l’avis de l’IIP, l’on devrait poser au gouvernement tunisien avant que le SMSI n’entame sa deuxième phase à Tunis en 2005. La décision de tenir la réunion en Tunisie a été prise en 2000, après un vote des États membres de l’Assemblée générale des Nations Unies.
« La presse tunisienne sera-t-elle autorisée à couvrir librement les activités du SMSI? Et les groupes de défense des droits de la personne, autant les groupes locaux que les internationaux, seront-ils admis à participer? », demande l’IIP. Si la Tunisie répond à ces questions de façon non satisfaisante, l’IIP dit que le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan devrait demander à l’Assemblée générale de revoir sa décision.
La Tunisie continue de jeter en prison les journalistes et d’autres citoyens qui exercent leur liberté de parole, fait remarquer l’IIP. Le 6 avril, huit jeunes internautes ont été condamnés par un tribunal de Tunis à des peines allant jusqu’à 26 ans de prison. Les internautes condamnés étaient accusés de promouvoir les attentats terroristes sur la seule base de fichiers téléchargés de l’Internet, dit l’IIP. La presse tunisienne est également censurée et les journalistes sont incarcérés avec des centaines d’autres prisonniers politiques.
Pour plus de renseignements, aller à : http://www.freemedia.at/resolutions2004.htm
Consulter les sites suivants :
– SMSI : http://ifex.org/fr/content/view/full/51724/
– Rapport de l’IIP sur la Tunisie : http://www.freemedia.at/wpfr/Mena/tunisia.htm