Presque deux ans après la chute de lâancien président de la Yougoslavie, Slobodan Milosevic, et de son régime, le parlement serbe a adopté une loi qui transformera le réseau national de la radio et de la télévision, dâentreprise contrôlée par lâÃtat en un radiodiffuseur public et indépendant, et qui lui donnera le pouvoir dâémettre des […]
Presque deux ans après la chute de lâancien président de la Yougoslavie, Slobodan Milosevic, et de son régime, le parlement serbe a adopté une loi qui transformera le réseau national de la radio et de la télévision, dâentreprise contrôlée par lâÃtat en un radiodiffuseur public et indépendant, et qui lui donnera le pouvoir dâémettre des licences aux nouveaux médias, selon ce que rapportent lâAssociation des médias électroniques indépendants (ANEM) et Reporters sans frontières (RSF).
Aux termes de la nouvelle loi, adoptée le 17 juillet, la société dâÃtat RTS deviendra un organisme indépendant responsable de lâattribution des fréquences radio et de la réglementation du travail des radiodiffuseurs, dit lâANEM.
Elle aura également le pouvoir de révoquer les licences de radiodiffusion des médias qui diffuseront des propos haineux ou des insultes religieuses et ethniques. Un conseil dâadministration de neuf membres supervisera le nouveau radiodiffuseur; huit dâentre eux seront choisis par le Parlement. Le neuvième, élu par les huit autres, doit venir du Kosovo.
Sous le régime de Milosevic, RTS et les autres médias contrôlés par lâÃtat étaient connus pour avoir servi de machine de propagande pendant les pires années du conflit dans les Balkans, fait remarquer Transitions Online. Les autres organes étaient Radio Jugoslavia, la station dâinformations télévisées yougoslave, lâagence de nouvelles Tanjug et le journal «Borba». Les entreprises de presse indépendantes, comme B92, qui critiquaient souvent le régime, se voyaient continuellement refuser une licence de radiodiffusion.
Depuis lâeffondrement du régime en octobre 2000, lâANEM milite très fort pour obtenir des réformes législatives dans le secteur de la radiodiffusion, en particulier après que lâactuel gouvernement eut imposé lâan dernier un gel dans lâattribution de nouvelles licences.
Alors que les médias qui sâalignaient aux côtés de lâancien régime ont conservé leurs fréquences et ont même fondé de nouvelles stations, ceux qui se voyaient refuser une licence sous Milosevic nâen ont toujours pas, constate RSF.
Pour plus de renseignements, voir à www.rsf.org.