Au Mexique, après l’Iraq le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes, les défenseurs de la liberté de la presse et les journalistes se joignent pour combattre les violations et les restrictions de la libre expression dans le pays. Lors d’un atelier tenu fin août, les principales organisations mexicaines qui travaillent à défendre […]
Au Mexique, après l’Iraq le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes, les défenseurs de la liberté de la presse et les journalistes se joignent pour combattre les violations et les restrictions de la libre expression dans le pays.
Lors d’un atelier tenu fin août, les principales organisations mexicaines qui travaillent à défendre la libre expression, dont des membres et des affiliés de l’IFEX, ont exploré des moyens de combiner leurs efforts pour avoir plus de répercussions dans les campagnes et les alertes, ainsi que pour influencer les changements aux lois régressives sur la presse. Certaines idées de projets conjoints ont émergé, notamment : de meilleures enquêtes au niveau fédéral sur les crimes contre les journalistes; une information régulière et exhaustive sur la situation de la libre expression au Mexique; enfin, des missions conjointes, des réunions publiques et des conférences de presse sur des cas particuliers ou sur des régions particulières pour attirer l’attention sur la persistance du climat de violence.
Cette rencontre est sans précédent, disent les participants. L’atelier a rassemblé une douzaine d’organisations nationales et internationales qui recherchent de nouveaux moyens de collaborer dans les questions liées à la liberté de la presse. « Aussi loin que je puisse remonter, une initiative de cette envergure n’était jamais arrivée », a déclaré l’un des participants à la conférence, Omar Raúl Martínez, directeur de la Fundación Manuel Buendía. « Nous avons beaucoup de questions à résoudre mais cet effort mérite reconnaissance parce qu’il marque un précédent dans le monde de la défense de la liberté de la presse. »
La directrice de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) au Mexique, Aleida Calleja, a déclaré que « cette rencontre s’est donné une perspective beaucoup plus vaste que la question des alertes et des campagnes. Nous avons déjà ensemble quelques projets en cours et nous pouvons de là aller chercher un appui concret et plus étendu. »
Les groupes membres de l’IFEX et les groupes affiliés comprenaient le Centre pour le journalisme et l’éthique publique (Centro de Periodismo y Etica Publica, CEPET) et le Centre national des Communications sociales (Centro Nacional de Comunicación Social, CENCOS), du Mexique, ainsi que l’AMARC, ARTICLE 19, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), l’Institut pour la presse et la société (Instituto Prensa y Sociedad, IPYS) et Reporters sans frontières (RSF).
Ont également participé la Fundación Manuel Buendía, Libertad de Información – México (LIMAC), la Fundación Prensa y Democracia (PRENDE), la Comunicación e Información de la Mujer, A.C. (CIMAC) et le Programme des Droits de la personne de l’Université ibéro-américaine.
Les organisations se sont engagées à collaborer entre elles. Trois comités ont été créés à la suite de l’atelier pour assurer un suivi des campagnes, des alertes et des lois sur la presse, dont la coordination est assurée respectivement par ARTICLE 19, le Comité pour la protection des journalistes et l’AMARC.
Une deuxième rencontre aura lieu dans un mois. Pour plus de renseignements, communiquer par courriel avec Leonarda Reyes, directrice du CEPET, à : leonare@cepet.org
Par ailleurs, trois reporters ont perdu la vie le 9 septembre lorsqu’un camion impliqué dans une collision a explosé, rapporte le CEPET. Les reporters David Herrera, du quotidien « Zócalo », Carlos Antonio Ballesteros du journal « El Tiempo », et Andrés Ramírez du quotidien « La Prensa » ont perdu la vie dans une explosion survenue sur une autoroute au sud de Monclova. Ils étaient arrivés sur les lieux pour couvrir une collision entre une voiture et un camion transportant plus de 20 tonnes de dynamite lorsque le camion a explosé inopinément. Au moins 22 personnes, dont les trois journalistes, ont été tuées.
(Avec des dossiers de Leonarda Reyes, CEPET)
(11 septembre 2007)