Selon le Comité sur la liberté de la presse de lâAssociation des journalistes guatémaltèques (APG), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et la Section latino-américaine de défense des droits de la personne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les journalistes du Guatemala sont toujours exposés aux menaces et, […]
Selon le Comité sur la liberté de la presse de lâAssociation des journalistes guatémaltèques (APG), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et la Section latino-américaine de défense des droits de la personne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les journalistes du Guatemala sont toujours exposés aux menaces et, dans certains cas, à la violence réelle.
Le CPJ rapporte que des policiers ont attaqué le 1er août dernier quatre journalistes guatémaltèques qui couvraient une manifestation de protestation contre une récente hausse de taxes. Les journalistes tentaient dâinterviewer ou de photographier des manifestants que la police était en train dâarrêter après un affrontement de rues. Les policiers ont tenté de repousser les journalistes et ont agressé au moins quatre dâentre eux. Selon dâautres sources que cite le CPJ, les policiers ont aussi hurlé quâils ne voulaient pas voir de journalistes dans les environs. LâAPG se dit « profondément irritée » de cette agression et presse le ministère de lâIntérieur de veiller à ce que les forces de sécurité civile respectent le droit des journalistes à rapporter les événements dans le pays.
Entre-temps, un journaliste dâune agence de nouvelles de Guatemala, le Centre des informations de presse sur le Guatemala (Centro de Reportes Informativos sobre Guatemala, CERIGUA) a reçu le 23 juillet une menace de mort au téléphone, rapporte RSF. Les employés de CERIGUA ont reçu des menaces similaires dans le passé. Le 23 juin 2000, une voix anonyme a déclaré à lâagence de nouvelles : « Nous savons déjà où vous êtes et nous allons vous tuer » [voir le « Communiqué » 9-25 de lâIFEX]. RSF fait remarquer que quatre journalistes au moins ont été menacés dans le pays au cours des six derniers mois et quâun certain nombre de bureaux de rédaction ont été la cible de manÅuvres dâintimidation.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) rapporte que le président de lâAPG Salvador Bonini a exprimé dans un article paru le 26 juin dans le quotidien « La Prensa Libre », toute lâindignation de son organisation devant les menaces de mort constantes proférées contre ses membres, et a fait appel à lâappui international des autres entreprises de presse. Bonini a déclaré que les journalistes du Guatemala sont soumis à de lâintimidation et à des menaces provenant de « forces réactionnaires et répressives que protège lâanonymat ». Il a cité les menaces proférées récemment contre les journalistes Julio César del Valle, de « Radio Unica », et Marvin Herwing de « Radio Novedades », et a demandé au président Alfonso Portillo dâordonner une enquête sur ces incidents. La presse écrite du Guatemala vivent des relations tendues avec le gouvernement Portillo, précise la FIJ, qui ajoute que le Guatemala est agité par une vague dâinsécurité qui touche toute la population.