(RSF/IFEX) – Satoru Someya, un journaliste indépendant, a été retrouvé mort le 12 septembre 2003 dans la baie de Tokyo. Ses enquêtes sur le crime organisé et les réseaux mafieux semblent être à l’origine de son assassinat. RSF est atterrée par le meurtre de ce journaliste. L’organisation demande aux autorités japonaises de tout mettre en […]
(RSF/IFEX) – Satoru Someya, un journaliste indépendant, a été retrouvé mort le 12 septembre 2003 dans la baie de Tokyo. Ses enquêtes sur le crime organisé et les réseaux mafieux semblent être à l’origine de son assassinat.
RSF est atterrée par le meurtre de ce journaliste. L’organisation demande aux autorités japonaises de tout mettre en oeuvre pour que les auteurs de ce crime soient identifiés, jugés et punis. Les meurtres de journalistes sont exceptionnels au Japon.
Très probablement d’origine mafieuse, l’assassinat de Someya doit faire l’objet d’une enquête rigoureuse. Dans une lettre adressée au Premier ministre Junichiro Koizumi, RSF demande aux autorités japonaises d’exercer la plus grande vigilance à l’égard des réseaux mafieux qui, à travers de tels actes, mettent en péril le journalisme d’investigation et la liberté de la presse dans son ensemble.
L’organisation rappelle que le meurtre du journaliste Tomohiro Kojiri, tué le 3 mai 1987 dans les locaux du journal « Asahi Shimbun » à Kobé, est resté à ce jour impuni alors que le groupuscule d’extrême droite responsable de son crime est connu.
Le corps du journaliste indépendant Someya a été retrouvé dans la baie de Tokyo. Des chaînes entouraient son torse et ses mains étaient attachées par des cordes. Agé de trente-huit ans, le journaliste a été blessé à la tête et frappé au dos de huit coups de couteau. Selon l’Agence de police japonaise (NPA), l’assassinat de Someya est très probablement lié à l’enquête qu’il menait sur les réseaux criminels chinois qui agissent à Kabukicho, quartier de prostitution de la capitale.