NEUF DIRECTEURS DE PUBLICATIONS SONT TRAÎNÉS DEVANT LES TRIBUNAUX

En Éthiopie, au moins neuf directeurs de publications ont été traînés devant les tribunaux pour diverses raisons ces dernières semaines, dans de nombreux cas pour avoir présumément diffamé des fonctionnaires du gouvernement, déclare l’Association des journalistes de la presse libre d’Éthiopie (EFJA). Le groupe de défense de la liberté de la presse a publié un […]

En Éthiopie, au moins neuf directeurs de publications ont été traînés devant les tribunaux pour diverses raisons ces dernières semaines, dans de nombreux cas pour avoir présumément diffamé des fonctionnaires du gouvernement, déclare l’Association des journalistes de la presse libre d’Éthiopie (EFJA).

Le groupe de défense de la liberté de la presse a publié un rapport qui documente les cas des rédacteurs de “Tobbia” Ato Kebebew Gebyehu Filate et Arega Wolde Kirkos Ayele; du rédacteur en chef de “Ith’op”, Wondwossen Gebre Kidan; de l’ancien directeur de “Ethio Time”, Shimelis Asfaw; de l’éditeur et rédacteur en chef de “Madona”, Abinet Tamrat; de Gezaw Taye Wordofa, du “Lamrot”; et du directeur de “Tinkish”, Tigist Behailu.

Cinq des directeurs de publication sont accusés soit de diffamation à l’égard de divers personnages publics de l’État, soit de “diffuser de fausses informations susceptibles d’influencer l’opinion publique”. À l’exception de Wordofa, tous ces journalistes ont été arrêtés sur ces accusations et ont dû, pour recouvrer leur liberté, débourser des cautions variant entre 1000 et 3000 birrs (120 à 360 $ environ).

Une mission d’enquête du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) en Éthiopie en octobre dernier rapporte qu’un certain nombre de lois et de règlements “continuent d’entraver la croissance d’une presse libre et indépendante”. Cela comprend l’usage fréquent d’un Code pénal vieux de 40 ans pour emprisonner les journalistes, même si le code aurait dû être remplacé par la Constitution actuelle, de même que le recours à la Proclamation no 34, qui investit le gouvernement de pouvoirs étendus pour poursuivre et incarcérer les journalistes pour “toute infraction pénale contre la sûreté de l’État”. [Voir le “Communiqué” 10-46 de l%26#8217;IFEX.] « >http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=3810 »>“Communiqué” 10-46 de l’IFEX.]

Pour plus de précisions, communiquer avec l’EFJA par courriel à efja@telecom.net.et ou voir %26#224; www.cpj.org.