Ne soyez pas dupes des manÅuvres récentes du président de lâOuzbékistan, Islam Karimov, en vue dâaméliorer la liberté dâexpression dans le pays, ni de sa déclaration affirmant que la presse est «libre». Cela sâinscrit, soutient le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dans le cadre de sa stratégie médiatique qui vise à faire taire […]
Ne soyez pas dupes des manÅuvres récentes du président de lâOuzbékistan, Islam Karimov, en vue dâaméliorer la liberté dâexpression dans le pays, ni de sa déclaration affirmant que la presse est «libre».
Cela sâinscrit, soutient le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dans le cadre de sa stratégie médiatique qui vise à faire taire les critiques de lâOccident tout en continuant à réprimer les journalistes et les défenseurs des droits de la personne.
Le groupe vient de publier un rapport qui se penche sur la situation de la liberté de la presse en Ouzbékistan à la suite du passage cet été dâune mission dâenquête dans le pays.
Plus dâune décennie après lâeffondrement de lâUnion soviétique, le gouvernement Karimov continue dâétrangler la plupart des tentatives de libre expression, dit le CPJ.
«LâÃtat monopolise les presses à imprimer et la distribution des journaux, finance les principaux journaux et a le pouvoir dâaccorder et de révoquer les permis des entreprises de presse. Il règne toujours dans la presse locale une culture dâautocensure, très soviétique», dit le groupe.
Alors quâon espérait lâamélioration de la liberté de la presse lorsque le gouvernement a mis fin à la censure officielle en mai dernier, les faits montrent que Karimov a privatisé la censure en imposant aux rédacteurs la tâche de lâexercer eux-mêmes à la place des fonctionnaires du gouvernement, constate le CPJ.
Peu après avoir aboli la censure, le gouvernement a averti les rédacteurs des six journaux officiels dâOuzbékistan que les représentants du gouvernement allaient surveiller ce quâils écrivaient et quâils leur imputeraient lâentière responsabilité de leurs écrits.
Cette annonce a réduit les rédacteurs au silence, ils vivent dans la crainte de représailles et remettent rarement en question les grandes politiques du gouvernement, dâajouter le CPJ.
Le rapport du CPJ note que le soutien des Ãtats-Unis à Karimov pourrait bien permettre au président ouzbek de contrôler plus facilement encore la libre expression. En échange de lâaccès complet de son armée de lâair à une base militaire, le gouvernement américain a quadruplé son aide annuelle à lâOuzbékistan, qui est passée de 55 millions en 2001 à de 193 millions $ cette année.
Lire le rapport complet à www.cpj.org« >http://www.cpj.org/Briefings/2002/uzbek_oct02/uzbek_oct02.html »>www.cpj.org
Consulter les sites suivants :
– Rapport de Human Rights Watch : www.hrw.org« >http://www.hrw.org/campaigns/uzbekistan/uzbek-update.htm »>www.hrw.org
– Rapport de lâInstitut international de la presse : www.freemedia.at« >http://www.freemedia.at/wpfr/wpf_asia.htm#top »>www.freemedia.at
– Rapport de lâOSCE sur la liberté de la presse en Asie centrale : www.osce.org/fom« >http://www.osce.org/fom/documents/reports/country/rep_media_ca_en.pdf »>www.osce.org/fom
– Centre for Journalism in Extreme Situations : www.cjes.ru« >http://www.cjes.ru »>www.cjes.ru
– Eurasianet : www.eurasianet.org« >http://www.eurasianet.org/resource/uzbekistan/index.shtml »>www.eurasianet.org