On craint de plus en plus en Bulgarie que le gouvernement ne tente de contrôler lâusage dâInternet. Selon Peter Kanev, auteur du dernier âIPI Reportâ de lâInstitut international de la presse (IIP), le Comité des Postes et des Télécommunications de Bulgarie (CPT) a proposé lâan dernier dâimposer de nouvelles exigences aux fournisseurs bulgares dâaccès à […]
On craint de plus en plus en Bulgarie que le gouvernement ne tente de contrôler lâusage dâInternet. Selon Peter Kanev, auteur du dernier âIPI Reportâ de lâInstitut international de la presse (IIP), le
Comité des Postes et des Télécommunications de Bulgarie (CPT) a proposé lâan dernier dâimposer de nouvelles exigences aux fournisseurs bulgares dâaccès à Internet (FAI), qui comptent des milliers de clients. Aux termes des lois actuelles, les fournisseurs dâaccès à Internet sont tenus de verser des droits au CPT, qui est un organe du gouvernement, et dâutiliser les lignes de la Société des télécommunications de Bulgarie, qui appartient à lâÃtat. En outre, et contrairement à ce qui avait été
annoncé antérieurement, le directeur général du CPT, Antoni Slavinski, a déclaré que son organisme pouvait examiner le contenu dâInternet.
Le Société Internet de Bulgarie (ISOC), organisation non gouvernementale constituée pour répondre aux exigences du gouvernement, estime quâavec ces obligations, lâabonnement à Internet deviendra prohibitif pour un grand nombre de Bulgares, ce qui en permettra la prise de contrôle par le
gouvernement. LâISOC remet en question la légalité de ces dépenses supplémentaires, et prévient que âla privatisation imminente de la société de télécommunications de Bulgarie pourrait être lâune des raisons qui poussent le gouvernement à favoriser une réglementation plus serréeâ.
LâISOC a porté plainte contre le CPT, affirmant que les nouvelles propositions violent la législation actuelle sur les télécommunications. Pour sa part, Kanev signale que âla presse locale dit craindre que les plans du gouvernement à propos dâInternet confirment que son objectif ultime est de le contrôlerâ. Et le Premier ministre a fait récemment une annonce qui nâest pas de nature à dissiper ces craintes :
celui-ci a déclaré en effet quâil ne donnerait plus de conférences de presse à cause du âmanque de respectâ des médias à son égard dans leurs questions sur lâéconomie du pays.
Par ailleurs, ARTICLE 19 jette un Åil critique sur un nouveau projet de loi bulgare sur lâaccès à lâinformation publique, que le Parlement doit étudier ce mois-ci en deuxième lecture. ARTICLE 19
affirme que âle projet de loi est mal rédigé et peut donc ne pas donner au public un accès
convenableâ, et que son imprécision âpermet de lâinterpréter dâune manière étendue, qui peut être contraire à lâobjectif initial du projet de loi, qui est de faciliter au public le maximum dâaccès à lâinformation en Bulgarieâ.