Les gouvernements devraient autoriser les Nations Unies à venir en aide au gouvernement népalais pour enquêter sur les violations des droits de la personne dans ce pays ravagé par guerre, dit Human Rights Watch. Le groupe presse les États membres de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) d’adopter une résolution pour […]
Les gouvernements devraient autoriser les Nations Unies à venir en aide au gouvernement népalais pour enquêter sur les violations des droits de la personne dans ce pays ravagé par guerre, dit Human Rights Watch.
Le groupe presse les États membres de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) d’adopter une résolution pour autoriser l’ONU à apporter son soutien à la Commission népalaise des droits de la personne. Cette aide comprendrait le soutien à l’enquête, la surveillance et la couverture des violations des droits de la personne dans le pays. La Commission tient sa réunion annuelle ce mois-ci à Genève.
L’appel survient tandis qu’on rapporte des violences contre des manifestants non violents, selon Human Rights Watch et le Center for Human Rights and Democratic Studies (CEHURDES).
La semaine dernière, la police népalaise a fait usage d’une « force excessive » pour réprimer les protestations organisées par les cinq partis d’opposition du pays, dit Human Rights Watch. De nombreux journalistes étaient visés, dont une cinquantaine qui ont été brièvement détenus le 11 avril pour avoir participé aux manifestations, fait remarquer le CEHURDES. Les manifestations avaient été organisées après que le gouvernement népalaise eut annoncé le 8 avril qu’il remettait en vigueur l’interdiction des rassemblements publics. Les manifestants exigeaient le retour à la démocratie parlementaire multipartite.
La situation a poussé le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’expression, Ambeyi Ligabo, à faire part de sa « profonde inquiétude ». Ligabo a déclaré le mois dernier avoir reçu des rapports indiquant une « incidence croissante du harcèlement » des journalistes, des enseignants, des avocats et des syndicalistes, qui ne faisaient qu’exercer leur droit d’exprimer des opinions sur le conflit. Le harcèlement consiste en perquisitions de domiciles, arrestations et détention. Ligabo a également relevé l’impunité dont jouissent les forces de sécurité responsables des violations des droits de la personne.
Pour plus de renseignements sur la situation au Népal, consulter :
– IFEX : http://ifex.org/en/content/view/full/155/
– CEHURDES : http://www.cehurdes.org.np/
– Mémoire de Human Rights Watch à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies : http://hrw.org/english/docs/2004/01/29/nepal7247.htm
– Dossier du Comité pour la protection des journalistes : http://www.cpj.org/attacks03/asia03/nepal.html
– Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’expression : http://www.unog.ch/news2/documents/newsen/hr04018e.htm