Le « International Journalist Network » (IJNet) rapporte quâun comité du gouvernement nigérian qui avait reçu mission de se pencher sur lâensemble des lois répressives du pays sur les médias et sur la publication vient de présenter son rapport au ministre de lâInformation, Jerry Gana, après un processus de consultation publique qui a duré un an. Le […]
Le « International Journalist Network » (IJNet) rapporte quâun comité du gouvernement nigérian qui avait reçu mission de se pencher sur lâensemble des lois répressives du pays sur les médias et sur la publication vient de présenter son rapport au ministre de lâInformation, Jerry Gana, après un processus de consultation publique qui a duré un an. Le ministre a bien reçu le rapport, mais ne lâa pas rendu public. IJNet affirme que le président du comité, Taiwo Alimi, qui est aussi directeur général de « Voice of Nigeria », a confirmé que le rapport contenait dâimportantes recommandations sur la réglementation restrictive du pays en matière dâenregistrement des journaux, des revues et des magazines.
IJNet remarque que les lois actuelles, qui prévoient en cas dâinfraction des amendes allant jusquâà 2 100 $ US ou trois ans de prison obligent les éditeurs à obtenir un permis avant dâimprimer, de distribuer ou de posséder une publication. Les autorités peuvent aussi imposer un an de prison ou une amende de 420 $ US à quiconque fait circuler des publications non enregistrées. Les restrictions à la presse, qui servent à étouffer les voix discordantes anti-gouvernementales, ont été appliquées en 1999, aux derniers jours du dernier régime militaire nigérian.
Le ministre de lâInformation dit que le rapport, toujours confidentiel, servira dâassise à une nouvelle Loi sur le Conseil de la presse, dont lâobjectif, dit IJNet, est dâinstaurer des relations plus cordiales entre le gouvernement et les médias. La nouvelle loi devrait être déposée au courant de lâannée.