Le gouvernement de Fidel Castro fait taire la dissidence par l’intimidation, des lois oppressives et la prison, peut-on lire dans un rapport de Human Rights Watch (HRW) rendu public le 23 juillet. Le document de 263 pages, intitulé « Cuba’s Repressive Machinery: Human Rights Forty Years After the Revolution » [La machine répressive à Cuba : Les […]
Le gouvernement de Fidel Castro fait taire la dissidence par l’intimidation, des lois oppressives et la prison, peut-on lire dans un rapport de Human Rights Watch (HRW) rendu public le 23 juillet. Le document de 263 pages, intitulé « Cuba’s Repressive Machinery: Human Rights Forty Years After the Revolution » [La machine répressive à Cuba : Les droits de la personne, quarante ans après la Révolution], souligne également que le blocus économique mené par les Ãtats-Unis depuis 1961 contre Cuba « ne fait qu’empirer les choses ». « D’autres politiques internationales à l’égard de Cuba se voulaient plus prometteuses, dit HRW, mais se sont avérées tout aussi inefficaces, en l’absence d’une volonté ferme de la part du gouvernement. » Le rapport décrit comment « les lois cubaines nient les droits fondamentaux comme la liberté d’expression, la liberté d’association et de mouvement; elle décrit le sort de dizaines de personnes poursuivies en vertu de ces lois. »
« Quarante ans après s’être emparé du pouvoir, le gouvernement de Castro poursuit encore les dissidents qui s’expriment de manière pacifique », déclare le directeur général de la division des Amériques de HRW, José Miguel Vivanco. « Cuba reste le seul pays de tout l’hémisphère à pratiquer ce genre de violation des droits : criminalisation de la liberté d’expression et d’association, emprisonnement des dissidents et déni d’accès aux observateurs des organisations internationales de défense des droits de la personne. » Cuba a fait l’objet d’un blâme international après que quatre dissidents éminents eurent été poursuivis et condamnés à la prison ce printemps. Ce geste du gouvernement, selon HRW, « a montré que Castro n’hésiterait pas à écraser toute opposition susceptible de se faire entendre. » Les Cubains s’exposent à des poursuites s’ils répandent « de la propagande ennemie » et s’ils font preuve de « mépris à l’égard des autorités »; le gouvernement recourt aussi à une « disposition mal définie contre âle degré de danger’ pour détenir des citoyens qui n’ont commis aucun crime. »
HRW se montre critique à l’égard du blocus économique des Ãtats-Unis contre Cuba, qui visait à renverser Castro et qui, selon Vivanco, « va maintenant à l’encontre du but recherché, qui est de défendre les droits de la personne. Le blocus divise la communauté internationale et permet à Castro de justifier la répression, sous prétexte de lutte anti-impérialiste. » Le rapport est accessible sur le site web de HRW à www.hrw.org/reports/1999/cuba/.