La répression des médias sâest poursuivie pendant toute lâannée 1999, déclare le Syndicat des journalistes dâAzerbaïdjan (TUJo) dans son rapport de fin dâannée sur la liberté de la presse en Azerbaïdjan. Le TUJo rapporte également que deux journalistes ont été tués en 1999, ce qui ne sâétait encore jamais produit, bien que leur décès ne […]
La répression des médias sâest poursuivie pendant toute lâannée 1999, déclare le Syndicat des journalistes dâAzerbaïdjan (TUJo) dans son rapport de fin dâannée sur la liberté de la presse en Azerbaïdjan. Le TUJo rapporte également que deux journalistes ont été tués en 1999, ce qui ne sâétait encore jamais produit, bien que leur décès ne semble pas nécessairement relié à la répression des médias. Le TUJo rapporte que les médias locaux dâAzerbaïdjan affirment que le ministère de la Presse et de lâInformation a imposé aux médias, en 1999, de nombreuses restrictions et quâil a empêché lâimpression et la distribution de certains journaux. Moins de journalistes ont été la cible de violences en 1999 que lâannée précédente, mais la répression et les agressions contre les travailleurs du secteur des médias a continué, surtout aux mains de la police. Le TUJo signale par ailleurs que lâune des raisons de la diminution de la violence se trouve dans lâincapacité de lâopposition à organiser autant de rassemblements en 1999, car câest là que se produisent la plupart des agressions contre les journalistes. Le TUJo affirme en outre que les journalistes ont été victimes de nombreux procès iniques, et que beaucoup de journaux et de stations de radio et de télévision ont été forcés de réduire ou de cesser leurs activités de distribution ou de diffusion. Les nouvelles entreprises de radio et de télévision se sont heurtées également à des difficultés pour obtenir leurs permis, ce qui entrave lâexpansion dans ce secteur.
Le TUJo rapporte quâil règne en Azerbaïdjan un climat dâimpunité face à la répression des médias, et quâune nouvelle série de lois sur les médias a été déposée, qui menacent gravement la liberté de la presse dans le pays. Devant les vives protestations suscitées par la nouvelle législation, le gouvernement a retiré quelques-uns des articles les plus menaçants pour les médias. La législation nâen contient pas moins certaines dispositions qui, si elles sont adoptées, habiliteraient le gouvernement à interdire la distribution des journaux. Les journalistes ont aussi dû faire face en 1999 à des difficultés économiques encore plus grandes, leur revenu moyen ayant décliné dâenviron 15 % par rapport à lâannée précédente. Un certain nombre de journalistes et de travailleurs des médias dâAzerbaïdjan signalent des violations de leurs ententes contractuelles avec leurs employeurs. Un certain nombre de journaux importants ont été forcés de réduire leur tirage en raison de pressions financières.
Malgré la répression en cours, le TUJo rapporte que de nouvelles alliances se sont nouées en 1999 entre les journalistes dâAzerbaïdjan et la communauté internationale de défense des droits de la personne et de la liberté dâexpression. Pour la âpremière fois dans lâhistoire du journalisme, un journaliste a été libéré de prison en 1999 à la suite dâune campagne internationale en sa faveurâ. La libération de Fouad Kahramanli résulte directement dâune campagne conjointe du TUJo et de lâInstitut international de la presse (IIP), campagne qui a obtenu un soutien international massif. Le TUJo a aussi entrepris une campagne conjointe avec lâIIP et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) afin de combattre un certain nombre de condamnations prononcées contre des journalistes et certaines publications.
En plus de la collaboration internationale accrue, le TUJo a établi dâautres liens avec des organisations non gouvernementales, des organisations de défense des droits de la personne et des syndicats de journalistes en Azerbaïdjan même. âPendant lâannée, les principales organisations de défense des droits de la personne et dâimportants syndicats de journalistes sont intervenus activement pour protéger les droits des médias et des journalistes dâAzerbaïdjanâ, dit le TUJo, qui signale également que la journée du 6 août a été proclamée âJournée nationale de la liberté de presse en Azerbaïdjanâ. Pour plus de renseignements ou pour obtenir la liste dressée par le TUJo de tous les cas documentés de répression des médias, prière de communiquer avec Azer H. Hasret, président du TUJo, au 33 Khagani, Bakou 370000, Azerbaïdjan; téléphone: +994 12 474559; adresse électronique: hasret@azeurotel.com, hasret2013@yahoo.com; site internet: http://members.xoom.com/Azer2013/.