Lâannée 2002 a connu un nombre sans précédent de journalistes arrêtés au Zimbabwe, le gouvernement de Robert Mugabe cherchant à faire taire les critiques de ses politiques par lâadoption dâune nouvelle loi répressive sur le respect de la vie privée, conclut une revue annuelle publiée récemment par la section zimbabwéenne de lâInstitut des médias dâAfrique […]
Lâannée 2002 a connu un nombre sans précédent de journalistes arrêtés au Zimbabwe, le gouvernement de Robert Mugabe cherchant à faire taire les critiques de ses politiques par lâadoption dâune nouvelle loi répressive sur le respect de la vie privée, conclut une revue annuelle publiée récemment par la section zimbabwéenne de lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA).
Ãdictée en mars, la Loi sur lâaccès à lâinformation et la protection de la vie privée (Access to Information and Protection of Privacy Act, AIPPA) a servi lâan dernier à arrêter et à accuser 44 journalistes, qui tous travaillaient pour des médias indépendants, dit le MISA.
Cela crée lâimpression « que la nouvelle loi [sâadresse aux] médias privés et autres qui sont considérés comme appartenant à lâopposition, et non pour le reste des médias ou pour lâensemble de la société », indique le groupe.
Les tribunaux du Zimbabwe ont cependant rejeté un grand nombre de cas impliquant des journalistes contre qui des accusations ont été portées en vertu de lâAIPPA, alors que le gouvernement ne sâest pas donné la peine de donner suite aux arrestations, fait remarquer le MISA.
Aux termes de lâAIPPA, le gouvernement sâattribue le pouvoir de décider qui peut pratiquer le journalisme dans le pays, tandis quâil est interdit aux entreprises de médias étrangères de posséder des installations locales, remarque le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC).
La loi crée en outre une nouvelle Commission des médias, chargée de surveiller les plaintes contre la presse. Tous les commissaires ont été désignés par le ministre de lâInformation.
LâAssociation des journalistes indépendants du Zimbabwe (Independent Journalists Association of Zimbabwe, IJAZ) conteste lâAIPPA devant la Cour suprême du Zimbabwe, parce que selon elle certaines dispositions prescrivent lâinscription obligatoire des journalistes à un registre et prévoient des mesures punitives pour les journalistes qui enfreignent un certain code de conduite et rédigent des faussetés. Ces dispositions violent la liberté dâexpression et sont donc inconstitutionnelles. On attend le jugement.
Pour obtenir un exemplaire du rapport annuel du MISA, communiquer avec Rashweat Mukundu, agent de recherche et dâinformation du MISA au Zimbabwe : misa@mweb.co.zw. « >mailto:misa@mweb.co.zw »>misa@mweb.co.zw.
Consulter les sites suivants :
– WiPC : www.internatpen.org« >http://www.internatpen.org/congress2000.html »>www.internatpen.org
– Analyse juridique de lâAIPPA par ARTICLE 19 : www.article19.org« >http://www.article19.org/docimages/1262.doc »>www.article19.org
– Institut international de la presse : www.freemedia.at« >http://www.freemedia.at/Mission_Zimb.htm »>www.freemedia.at
– Media Monitoring Project Zimbabwe : www.mmpz.org.zw/« >http://www.mmpz.org.zw/ »>www.mmpz.org.zw/