Quatre dissidents cubains – dont deux journalistes – ont été remis en liberté et mis à bord d’un avion qui les a emmenés en exil en Espagne après des années derrière les barreaux pour leurs idées politiques. Pedro Pablo Álvarez Ramos, Omar Pernet Hernández et les journalistes Jose Gabriel Ramón Castillo et Alejandro González Raga […]
Quatre dissidents cubains – dont deux journalistes – ont été remis en liberté et mis à bord d’un avion qui les a emmenés en exil en Espagne après des années derrière les barreaux pour leurs idées politiques.
Pedro Pablo Álvarez Ramos, Omar Pernet Hernández et les journalistes Jose Gabriel Ramón Castillo et Alejandro González Raga ont été libérés le 16 février, quelques jours après une rencontre à Madrid entre diplomates espagnols et cubains. Les quatre hommes figuraient parmi les 75 dissidents arrêtés lors d’une vague de répression gouvernementale menée en mars 2003 contre l’opposition et la presse indépendante. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), au moins 55 membres du « Groupe des 75 » sont toujours en prison.
Ramón Castillo, directeur de l’agence de nouvelles Instituto Cultura y Democracia Press, de Santiago de Cuba dans l’est de l’île, et González Raga, reporter pigiste de la province centrale de Camagüey, avaient été condamnés à 20 et 14 ans de prison respectivement pour avoir agi contre « l’indépendance ou l’intégrité territoriale de l’État ». D’après le CPJ, ils avaient rapporté des nouvelles que les médias officiels de Cuba avaient ignorées, et transmis des histoires à des médias outre-mer, par téléphone et par fax.
Selon le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC), les raisons exactes de leur remise en liberté ne sont pas connues. Certaines dépêches de presse laissent entendre qu’ils ont été libérés pour des raisons médicales, mais lors d’une conférence de presse le 19 février à Madrid, les journalistes ont déclaré ne pas savoir pourquoi ils avaient été relâchés. On n’a aucune indication non plus que leur libération soit liée à l’annonce de la retraite de Fidel Castro.
Le CPJ rapporte qu’avec 22 autres journalistes au moins derrière les barreaux, Cuba reste l’un des principaux geôliers de journalistes dans le monde, ne le cédant qu’à la Chine. Dix-neuf des journalistes sont détenus depuis mars 2003.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères a annoncé le 15 février que trois autres dissidents du « printemps noir » devraient être libérés bientôt pour des motifs humanitaires et quitter le pays. Ce sont trois journalistes dont les familles vivent en exil aux États-Unis.
Le CPJ, le WiPC, Reporters sans frontières (RSF) et la Société interaméricaine de la presse (SIP), qui sont membres de l’IFEX, demandent la libération inconditionnelle des autres journalistes indépendants qui sont toujours derrière les barreaux à Cuba. Le WiPC vous demande de lancer des appels au gouvernement cubain, dont on peut trouver les coordonnées sur la page web du WiPC (ci-dessous).
Consulter les sites suivants :
– CPJ : http://tinyurl.com/23t8r2
– WiPC : http://tinyurl.com/yw83rx
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=25780
– SIP : http://www.sipiapa.org/default.cfm
– Human Rights Watch, « Fidel Castro’s Abusive Machinery Remains Intact » (La machine à violations de Fidel Castro demeure intacte) : http://hrw.org/english/docs/2008/02/19/cuba18102.htm
– Telgraph.co.uk : http://tinyurl.com/2saq9s
(26 février 2008)