Quatre journalistes emprisonnés ont été libérés après avoir fait l’objet samedi d’un pardon conditionnel, en même temps que 27 militants d’opposition, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Les quatre journalistes, collaborateurs à des hebdomadaires en langue amharique, aujourd’hui disparus, s’étaient vu décerner de lourdes peines de prison […]
Quatre journalistes emprisonnés ont été libérés après avoir fait l’objet samedi d’un pardon conditionnel, en même temps que 27 militants d’opposition, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Les quatre journalistes, collaborateurs à des hebdomadaires en langue amharique, aujourd’hui disparus, s’étaient vu décerner de lourdes peines de prison le mois dernier en rapport avec leur couverture des troubles qui ont suivi les élections de 2005, qui ont fait plus de 190 morts.
Les rédacteurs Wosonseged Gebrekidan, d’« Addis Zena », Dawit Kebede de « Hadar », Goshu Moges de « Lisane Hezeb », et le chroniqueur pigiste Tadios Tantu ont reçu des peines allant de quatre à quinze ans de prison après avoir renoncé à leur défense et plaidé coupable, dans l’expectative d’un pardon. Selon le CPJ, il s’agit des derniers membres du corps de la presse privée d’Éthiopie à être libérés en relation avec la couverture médiatique des troubles qui ont suivi les élections.
Un porte-parole du gouvernement éthiopien a déclaré au CPJ que les journalistes pourraient reprendre leurs activités, mais qu’il leur était interdit de s’engager dans « quelque action subversive contraire à la Constitution ».
Deux autres journalistes qui avaient été condamnés in absentia à la prison à vie en juillet – le rédacteur en chef du « Menilik » Zelalem Guebre et celui de « Netsanet », Abey Gizaw – n’ont pas jusqu’à maintenant bénéficié d’une mesure de pardon.
Consulter les sites suivants :
– CPJ : http://tinyurl.com/3bpds6
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=23161
(21 août 2007)