Les journalistes qui ont participé au 4e congrès de l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO) à Banjul, en Gambie, ont dénoncé de nombreuses violations de la liberté des médias, notamment la fermeture d’une station de radio et la politique que propose le gouvernement sur les médias. Le 17 juin, à la clôture du congrès, […]
Les journalistes qui ont participé au 4e congrès de l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO) à Banjul, en Gambie, ont dénoncé de nombreuses violations de la liberté des médias, notamment la fermeture d’une station de radio et la politique que propose le gouvernement sur les médias. Le 17 juin, à la clôture du congrès, l’UJAO et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont soutenu, dans un communiqué publié conjointement avec le Syndicat de la presse de Gambie (GPU), que la station Citizen FM doit revenir en ondes en Gambie. Après la rencontre, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a lui aussi fait parvenir une lettre de protestation sur cette question. Un appel récent devant la Haute cour a été reporté. Le 6 février 1998, le propriétaire de la station Citizen FM, Baboucar Gaye, et le chef de la salle des nouvelles Ebrima Sillah ont été détenus et la station fermée par des agents de la National Intelligence Agency [Agence nationale de renseignements] (NIA). Gaye a été accusé d’exploiter une station de radio sans permis, mais il semble que la fermeture soit reliée à des reportages controversés sur les activités de la NIA. L’UJAO, la FIJ, le GPU et le CPJ ont également dénoncé le congédiement récent du chef de la salle des nouvelles et du directeur adjoint du journal « The Observer ». Demba Jawo et Theophilus George ont en effet été remerciés après que le journal fut passé entre les mains d’un entrepreneur ayant ses entrées au gouvernement.
Les trois groupes donnent leur appui au « Mémoire adressé au gouvernement de Gambie à propos de la Politique nationale sur les communications et l’information (NACIP), de mai 1999 », qu’a fait paraître ARTICLE 19 le 17 juin dernier. ARTICLE 19 se dit inquiet que le projet de Politique nationale sur les communications et l’information (NACIP) « coure le danger de ne pas parvenir à permettre à la Gambie d’assumer ses responsabilités internationales en matière de respect des droits de la personne dans des domaines comme la radiodiffusion publique, la réglementation de la presse écrite et le mode d’attribution des permis des radiodiffuseurs privés ». ARTICLE 19 fait valoir que pour que la NACIP reste une politique crédible, elle doit être accompagnée de l’abolition ou du rappel des principaux décrets militaires, particulièrement répressifs, et d’autres lois qui violent le liberté d’expression.