Après avoir reçu des menaces pendant plusieurs mois, lâagence de presse internationale Reuters a fermé son bureau du Cap. Selon le Freedom of Expression Institute (FXI), même si Reuters nâa pas précisé la nature de ces menaces, il ressort que celles-ci ne visaient que son bureau du Cap. Reuters maintient sa présence à Johannesbourg et […]
Après avoir reçu des menaces pendant plusieurs mois, lâagence de presse internationale Reuters a fermé son bureau du Cap. Selon le Freedom of Expression Institute (FXI), même si Reuters nâa pas précisé la nature de ces menaces, il ressort que celles-ci ne visaient que son bureau du Cap. Reuters maintient sa présence à Johannesbourg et sâefforcera de couvrir par dâautres moyens lâactualité du Cap. Selon FXI, la fermeture du bureau âreprésente un important recul pour la liberté dâexpression, surtout dans la province du Cap, où le travail est extrêmement difficile pour les journalistes en raison de la violence qui y règneâ. Le FXI craint aussi que la situation ne conduise à la paralysie du journalisme dans le pays.
Une autre situation touche actuellement les médias du pays. Le gouvernement a proposé dernièrement un projet de loi, connu sous lâappellation de âprojet de loi sur lâégalité et la prévention des pratiques discriminatoiresâ. Selon Chris McGreal, du âGuardian Weeklyâ, le projet de loi interdirait âle recours dans la presse, le discours politique et les arts, à des expressions âblessantes et méprisantesâ comme âkaffirâ et âboerââ. Il prévoirait lâinstauration de âtribunaux spéciaux en vue de combattre la discrimination racialeâ. Les observateurs critiques, au nombre desquels se trouve le vice-président du FXI, Raymond Louw, affirment que le projet de loi contrevient directement à la Constitution. Selon McGreal, Louw affirme que âla loi aurait pour effet dâinterdire les reportages sur les questions politiques ayant une charge raciale, et même les livres dâhistoire qui contiennent des extraits de discours des dirigeants de lâapartheidâ. La loi devrait être déposée devant le Parlement âdâici quelques semainesâ.