Lors d’une cérémonie à New York le 24 novembre dernier, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a présenté ses Prix internationaux pour la liberté de la presse à des journalistes de cinq pays pour souligner le courage et l’indépendance de leurs reportages. Les Prix internationaux du CPJ pour la liberté de la presse […]
Lors d’une cérémonie à New York le 24 novembre dernier, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a présenté ses Prix internationaux pour la liberté de la presse à des journalistes de cinq pays pour souligner le courage et l’indépendance de leurs reportages. Les Prix internationaux du CPJ pour la liberté de la presse visent à rendre hommage à des journalistes qui rapportent avec courage les nouvelles et les points de vue, même au prix d’arrestations, d’emprisonnement, de violence contre leurs familles et eux-mêmes, et de menaces de mort. Près de 800 personnes ont assisté à la cér%26#233;monie. »>http://www.cpj.org »>le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a présenté ses Prix internationaux pour la liberté de la presse à des journalistes de cinq pays pour souligner le courage et l’indépendance de leurs reportages. Les Prix internationaux du CPJ pour la liberté de la presse visent à rendre hommage à des journalistes qui rapportent avec courage les nouvelles et les points de vue, même au prix d’arrestations, d’emprisonnement, de violence contre leurs familles et eux-mêmes, et de menaces de mort. Près de 800 personnes ont assisté à la cérémonie.
Le CPJ fait remarquer que, « situation qui souligne à quel point il est nécessaire de préserver la liberté de la presse partout dans le monde, trois des lauréats n’ont pu se déplacer pour recevoir leur prix ». Pavel Sheremet, correspondant de la télévision et directeur d’un journal au Bélarus, a été empêché de sortir du pays; Ruth Simon, correspondante radio, est emprisonnée en Érythrée à cause de ses reportages. Pour sa part, Goenawan Mohammad, le journaliste indépendant le plus connu en Indonésie, n’a pu sortir du pays en raison des troubles politiques actuels. Pour leur part, Grémah Boucar, éditeur et propriétaire de station de radio au Niger, et Gustavo Gorriti, journaliste d’enquête péruvien qui travaille au Panama, ont reçu leur prix en personne. Le CPJ a aussi honoré Brian P. Lamb, fondateur et président directeur-général du réseau C-SPAN, en lui remettant le prix commémoratif Burton-Benjamin pour sa contribution éminente à la défense de la liberté de la presse.
Dans un message vidéo présenté devant le CPJ, Goenawan Mohammad a déclaré que « la situation actuelle en Indonésie ne me permet pas de sortir du pays […] aujourd’hui en Indonésie, le journaliste doit faire beaucoup de choses en plus d’écrire […] les forces de la répression sont toujours puissantes, et elles peuvent frapper de nouveau. C’est pour cela que le journaliste doit participer, pour le moment du moins, à un effort plus vaste pour empêcher qu’elles ne reviennent au pouvoir ». Sheremet, qui a livré lui aussi un message sur bande vidéo, a déclaré « il y a un an, alors que j’étais en prison, j’avais souvent le sentiment que je n’en sortirais jamais. L’enquête contre mes collègues et moi-même, déclenchée sur un prétexte impossible ailleurs dans le monde civilisé, n’est qu’un exemple de la façon dont le gouvernement traite les médias au Bélarus. Mon expérience personnelle atteste qu’il est difficile et dangereux de supporter une telle pression ».
Deux lauréats antérieurs des Prix internationaux du CPJ pour la liberté de la presse, qui ont été libérés récemment, ont reçu leur prix en mains propres. Ce sont Doan Viet Hoat du Vietnam, lauréat en 1993 libéré en septembre après huit ans de prison, et Chris Anyanwu, du Nigéria, lauréate en 1997, remise en liberté en juin dernier après avoir été incarcérée pendant plus de trois ans.