Le nombre des violations de la liberté de la presse s’est accru considérablement ces dernières semaines en Afghanistan, avec le meurtre d’un jeune journaliste indépendant afghan à Kandahar, la confirmation, par la Cour suprême, de la peine de 20 ans de prison à un étudiant blasphémateur, et la fermeture du journal « Payman » à […]
Le nombre des violations de la liberté de la presse s’est accru considérablement ces dernières semaines en Afghanistan, avec le meurtre d’un jeune journaliste indépendant afghan à Kandahar, la confirmation, par la Cour suprême, de la peine de 20 ans de prison à un étudiant blasphémateur, et la fermeture du journal « Payman » à la suite des pressions du gouvernement, selon un nouveau rapport de Reporters sans frontières (RSF).
Tandis que la communauté internationale débat d’une stratégie pour l’Afghanistan, RSF s’est rendu dans le pays en janvier et a constaté qu’après sept ans de régime du président Hamid Karzaï, la liberté de la presse s’est détériorée.
D’après RSF, alors que la diversité des médias peut être attribuée aux politiques de Karzaï et de la communauté internationale, on note l’accroissement constant de la violence contre la presse et peu de preuves d’une volonté gouvernementale de la combattre. « Les talibans sont responsables de la majeure partie de cette violence, mais les forces de sécurité, les autorités locales et les forces militaires internationales sont également coupables de faire gravement obstacle au travail des journalistes », dit RSF.
RSF craint que les pressions ne s’accroissent sur les médias pendant les dernières semaines de la campagne menant à l’élection présidentielle, prévue en août.
Le rapport couvre les questions de sécurité des journalistes, le sort des femmes journalistes, une nouvelle proposition de loi sur les médias, les black-outs de nouvelles dans les régions dominées par les Talibans et la manipulation de l’information sur les pertes civiles de la guerre.
RSF affiche aussi le texte de l’entrevue exclusive qu’il a réalisée en janvier avec Parwiz Kambakhsh, l’étudiant qui a reçu une peine de 20 ans de prison pour avoir distribué de la documentation « anti-islamique », sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=my_TXDaCtDQ
Pour lire « Nous avons la liberté de parole, mais ni sécurité ni responsabilité », aller à : http://www.rsf.org/IMG/pdf/Rapport_FR_OK.pdf
(25 mars 2009)