Reporters sans frontières (RSF) prie instamment le gouvernement syrien de libérer cinq cyberdissidents qui sont détenus actuellement. Trois d’entre eux ont été condamnés la semaine dernière à des peines allant jusqu’à quatre ans de prison pour avoir expédié des courriels à un journal en ligne basé dans les Émirats arabes unis. Le 25 juillet dernier, […]
Reporters sans frontières (RSF) prie instamment le gouvernement syrien de libérer cinq cyberdissidents qui sont détenus actuellement. Trois d’entre eux ont été condamnés la semaine dernière à des peines allant jusqu’à quatre ans de prison pour avoir expédié des courriels à un journal en ligne basé dans les Émirats arabes unis.
Le 25 juillet dernier, la Cour suprême de sûreté de l’État (CSSE) à Damas a condamné Haytham Quteish à quatre ans de prison. Son frère, Mohammed Quteish, a été condamné pour sa part à trois ans de prison, et le journaliste Yahia Al-Aws à deux ans, rapporte RSF.
D’après Amnistie Internationale, les individus ont été trouvés coupables d’avoir « répandu de fausses nouvelles à l’étranger » et « tenté d’obtenir des informations qui doivent rester secrètes pour la sûreté de l’État et l’intérêt d’un État étranger ». Ils sont détenus depuis septembre 2002.
En juin, la CSSE a condamné Abdel Rahman Shagouri à deux ans et demi de prison pour avoir « publié des mensonges [qui] nuisent à l’image [du pays] et à la sécurité nationale » de la Syrie, dit RSF. Shaguri avait été arrêté pour avoir expédié un courriel d’informations à partir d’un site web interdit, . Détenu depuis février, il aurait été soumis à la torture.
Par ailleurs, Massoud Hamid, un étudiant kurde en journalisme, risque la prison pour « appartenance à une organisation illégale », dit RSF. Hamid, qui devait comparaître devant la CSSE le 10 octobre, a été arrêté en juillet 2003 pour avoir affiché sur le site web www.amude.com des photos d’une manifestation non violente de Kurdes à Damas. Le site web en langue kurde est systématiquement brouillé par les fournisseurs syriens de services Internet, qui sont tous sous la coupe de l’État. Hamid est détenu à la prison d’Adra.
Les procès qui se déroulent devant la CSSE sont d’une injustice criante, dit Amnistie Internationale. La cour rend des décisions sans appel et les aveux arrachés sous la torture sont reçus en preuve. Cette situation a incité le Comité des droits de l’homme des Nations Unies faire part de sa préoccupation au sujet de la CSSE. En avril 2001, les procédures de la cour violaient le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, traité auquel la Syrie a adhéré.
Consulter les sites suivants :
– RSF: http://www.rsf.org/article.php3?id_article=11011
– Rapport du CPJ sur la Syrie : http://www.cpj.org/attacks03/mideast03/syria.html
– Human Rights Watch :
http://www.hrw.org/doc?t=mideast&c=syria
– Amniste Internationale :
http://web.amnesty.org
– Rapport du Comité des droits de l’homme des Nations Unies sur la Syrie :
www.unhchr.ch