Selon INDEX on Censorship (INDEX), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF), lâinquiétude sâest de nouveau manifestée la semaine dernière au sujet du conflit dâintérêts potentiel dans lequel se trouve le premier ministre italien Silvio Berlusconi, et des intérêts considérables quâil détient dans les médias, suite à la nomination dâun nouveau […]
Selon INDEX on Censorship (INDEX), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF), lâinquiétude sâest de nouveau manifestée la semaine dernière au sujet du conflit dâintérêts potentiel dans lequel se trouve le premier ministre italien Silvio Berlusconi, et des intérêts considérables quâil détient dans les médias, suite à la nomination dâun nouveau conseil dâadministration chez le radiodiffuseur public dâItalie, RAI.
Selon INDEX, les critiques font valoir que la majorité des membres du nouveau conseil dâadministration entretiennent des liens étroits avec la coalition de Berlusconi, Forza Italia, ce qui met le radiodiffuseur public en position de vulnérabilité devant lâinfluence du gouvernement. RSF note pour sa part que Berlusconi possède déjà les trois plus grandes chaînes de télévision (Rete 4, Canale 5, Italia 1) par lâentremise de la société Mediaset, ainsi que la plus grande maison dâéditions dâItalie, Mondadori, et la plus grande agence de publicité du pays (Publitalia).
La FIJ a proclamé Berlusconi âennemi public numéro unâ de la radiodiffusion publique, et affirme que le fait pour le premier ministre de posséder les principaux réseaux de télévision privés dâItalie et son aptitude à influencer le système public de radiodiffusion constituent âun conflit dâintérêts inacceptable et intolérableâ. Le groupe demande à lâUnion européenne et au Conseil de lâEurope dâintervenir auprès du gouvernement italien et de soulever la question du conflit dâintérêts.
Entre-temps, le Sénat italien sâapprête à voter sur un projet de loi qui permet à Berlusconi de conserver le contrôle de son empire médiatique sans craindre de censure politique, selon ce que rapporte INDEX. Aux termes du projet de loi, un politicien ne peut être en conflit dâintérêts que si lâon peut prouver que ses actions nuisent à un concurrent. INDEX fait remarquer que le projet de loi ne tient pas compte en effet de ce quâune entreprise appartenant à un politicien puisse profiter de changements de politique du gouvernement. RSF demande au gouvernement dâinstituer une enquête afin de réexaminer sa politique consistant à nommer les membres du conseil dâadministration de la RAI en fonction de critères politiques. [Voir le âCommuniquéâ 10-19 de l%26#8217;IFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=3165″>10-19 de lâIFEX.]
Pour plus de renseignements, voir à www.ifj.org, www.rsf.org et www.indexonline.org.