La Société interaméricaine de la presse (SIP) rapporte que les trois candidats à la présidence du Nicaragua, dont lâélection aura lieu en novembre, se sont engagés unanimement à préserver la liberté de la presse. Réunis à la résidence de lâancienne présidente, Violetta Chamorro, les candidats du Front Sandiniste, Daniel Ortega, du Parti Libéral constitutionnel, Enrique […]
La Société interaméricaine de la presse (SIP) rapporte que les trois candidats à la présidence du Nicaragua, dont lâélection aura lieu en novembre, se sont engagés unanimement à préserver la liberté de la presse. Réunis à la résidence de lâancienne présidente, Violetta Chamorro, les candidats du Front Sandiniste, Daniel Ortega, du Parti Libéral constitutionnel, Enrique Bolaños, et du Parti conservateur, Noel Vidaurre, ont tous signé le 4 juillet la Déclaration de Chapultepec sur les principes de la liberté de la presse. La SIP fait remarquer toutefois que le Nicaragua ne se conforme à lâheure actuelle quâà trois des dix principes de la Déclaration de Chapultepec. Parmi les points particulièrement préoccupants, on retiendra lâabsence dâaccès aux archives publiques, les restrictions aux nouvelles relatives aux campagnes electorelles] et une nouvelle loi qui oblige les journalistes à adhérer à un « collegio » (guilde) pour pouvoir travailler dans la légalité.
Entre-temps, la SIP et Reporters sans frontières (RSF) ont fait part de leur inquiétude devant lâutilisation par le gouvernement de la publicité officielle pour influencer les médias dâinformation. La SIP fait remarquer que le quotidien « El Nuevo Diario » de la capitale, Managua, nâa reçu aucune publicité officielle depuis la mi-juin. Le journal croit que le retrait de la publicité gouvernementale constitue une réaction à ses reportages critiques sur la corruption des milieux officiels. RSF rapporte que le gouvernement a aussi donné pour instructions aux ministères et aux institutions dâannuler leurs abonnements au journal. La SIP craint que le gouvernement ne se serve de la publicité gouvernementale pour « faire taire et châtier » les reportages défavorables, tandis que RSF demande la création dâune institution indépendante pour distribuer la publicité dâÃtat entre les médias selon des « critères objectifs ». La SIP constate que le gouvernement a adopté ces dernières années des mesures similaires contre dâautres entreprises de presse, dont les journaux « Barricada » et « La Prensa », et contre Radio Sandino. Pour de plus amples renseignements, consulter www.sipiapa.org et www.rsf.fr.