Les gendarmes ont attaqué les étudiants à coup de matraques et gaz lacrymogènes avant de procéder à l'arrestation de leur responsable ; Satchivi Foly et de plusieurs autres membres.
Cet article a été initialement publié sur mfwa.org le 16 juin 2017.
Les Gendarmes ont arrêté et détenu le leader d’un groupe de défense des droits estudiantins avec d’autres membres du groupe à Lomé ; la capitale du Togo lorsque ces derniers s’étaient réunis en assemblée générale sur le campus de l’Université de Lomé.
Le groupe estudiantin, Ligue Togolaise des Droits des Etudiants (LTDE), avait réuni en assemblée générale le 14 juin 2017, pour discuter de la suite de leurs actions après qu’une rencontre du 13 juin avec le ministre togolais de l’enseignement supérieur; Nicoué Broohm n’ait abouti à aucune solution sur leurs problèmes d’études.
Le correspondent de la MFWA au Togo a dit que les gendarmes ont attaqué les étudiants à coup de matraques et gaz lacrymogènes avant de procéder à l’arrestation de leur responsable ; Satchivi Foly et de plusieurs autres membres. Le correspondent précise que les étudiants arrêtés sont détenus à la prison civile de Lomé. D’autres étudiants auraient été également blessés lors des échauffourées qui suivirent.
Furieux devant les évènements du 14 juin, les étudiants se sont mobilisés au lendemain pour dénoncer l’arrestation de leur leader et exiger sa libération ainsi que celle des autres camarades. Cependant, ils ont été surpris par le retour des gendarmes sur le campus qui les ont battus à coup de matraque, les obligeant à se disperser dans tous les sens. Les étudiants ont été poursuivis jusque dans leurs résidences universitaires par les forces de la gendarmerie. De nombreux étudiants ont été blessés et d’autres arrêtés.
Pour rappel, les gendarmes ont tué une personne lorsqu’ils essayaient de disperser une manifestation des conducteurs de taxi moto en Mars dernier à Lomé. Au cours du même mois, ils ont agressé des élèves manifestant dans la ville de Dapaong au nord du Togo; où ils ont arrêté et emprisonné pendant sept jours, trois adolescents élèves du secondaire.
La MFWA condamne cette flagrante violation des droits des étudiants au rassemblement et à la manifestation. Nous dénonçons l’agression délibérée des gendarmes sur les étudiants aussi bien que leurs arrestations et détentions pour le fait qu’ils exercent leurs droits légalement garantis par la constitution togolaise. La MFWA lance un appel aux autorités du Togo d’assurer la libération des étudiants détenus et d’enquêter sur ces violations de la liberté d’expression et de manifestation pour situer les responsabilités dans cette affaire.