LâOrganisation égyptienne de défense des droits de la personne (EOHR), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) rapportent que cinq autres journalistes ont été arrêtés le 16 avril au cours dâune vague de répression qui sâest abattue sur les médias. Les journalistes du âAl Ahrarâ ont été condamnés […]
LâOrganisation égyptienne de défense des droits de la personne (EOHR), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) rapportent que cinq autres journalistes ont été arrêtés le 16 avril au cours dâune vague de répression qui sâest abattue sur les médias. Les journalistes du âAl Ahrarâ ont été condamnés à six mois de prison et à une amende pour avoir publié en 1997 une série dâarticles et de caricatures accusant le président de la société EgyptAir de âmauvaise gestion et corruptionâ. LâEOHR âattire lâattention sur le danger que présente le retour de lâincarcération des journalistesâ, et presse le conseil législatif et le syndicat des journalistes de âconsidérer la nécessité de réformer le code pénal en abrogeant toutes les dispositions, y compris les peines, qui restreignent la liberté de publier, parce quâelles répriment la liberté dâexpression, lâaccès à lâinformation et la liberté de faire circuler les informations […]â. Aux termes de la Loi sur la presse dâÃgypte, précise le CPJ, les journalistes reconnus coupables de diffamation sont passibles de peines dâemprisonnement pouvant aller jusquâà deux ans.
Entre-temps, en raison de lâhostilité persistante à lâégard de la défense des droits de la personne en Ãgypte, le Groupe pour le développement démocratique (GDD), une organisation non gouvernementale, a annoncé la fermeture de son bureau à la fin dâavril. Le groupe, qui a collaboré étroitement avec lâEOHR, a pris la décision de fermer ses bureaux après quâun nombre de collègues et de défenseurs du GDD eurent été harcelés et que le gouvernement eut forcé le GDD à cesser certaines de ses activités pour des âraisons de sécuritéâ. Le groupe souligne également les mesures prises contre le secrétaire général de lâEOHR, Hafez Abou-Séada, qui a été déféré à la Haute court de sécurité en février dernier, et fait remarquer quâil risque toujours un minimum de sept ans dâemprisonnement. La loi adoptée récemment sur les ONG et le prolongement, pendant encore trois ans, de lâétat dâurgence en Ãgypte, ont aussi joué dans la décision du GDD. LâÃgypte vit sous le régime de lâétat dâurgence depuis maintenant dix-huit ans, dit le GDD. Les conditions sont telles quâil âest devenu futile et ironique de parler de lâexpansion de la démocratieâ. Le GDD espère toutefois pouvoir continuer à travailler en Ãgypte dans un avenir indéterminé, âquand les conditions se seront suffisamment améliorées pour nous permettre de travailler avec un certain niveau dâindépendance et dâefficacitéâ. [Mise à jour du âCommuniquéâ 9-07 de lâIFEX.]