La Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée le 3 mai pour commémorer la signature de la Déclaration de Windhoek, qui défend le principe d’une presse libre, indépendante et pluraliste. La Déclaration de Windhoek a reçu l’appui d’une conférence régionale de journalistes organisée en 1991 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, […]
La Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée le 3 mai pour commémorer la signature de la Déclaration de Windhoek, qui défend le principe d’une presse libre, indépendante et pluraliste. La Déclaration de Windhoek a reçu l’appui d’une conférence régionale de journalistes organisée en 1991 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Windhoek, en Namibie. Des déclarations analogues ont été signées dans d’autres régions du monde. En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies a fixé au 3 mai la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le Secrétariat de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX) a créé sur son site une page web consacrée à cette journée (ifex.org). De plus, le présent numéro spécial du Communiqué de l’IFEX contient des déclarations, des rapports et des nouvelles des groupes membres de l’IFEX et d’autres organisations et défenseurs des droits de la personne et de la libert%26#233; de la presse. »>http://www.unesco.org »>(UNESCO) à Windhoek, en Namibie. Des déclarations analogues ont été signées dans d’autres régions du monde. En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies a fixé au 3 mai la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le Secrétariat de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX) a créé sur son site une page web consacrée à cette journée (ifex.org). De plus, le présent numéro spécial du Communiqué de l’IFEX contient des déclarations, des rapports et des nouvelles des groupes membres de l’IFEX et d’autres organisations et défenseurs des droits de la personne et de la liberté de la presse.
Cette année, le thème retenu par l’UNESCO pour la Journée mondiale de la liberté de la presse est « l’impunité de la plupart des crimes commis contre les journalistes et les professionnels de l’information ». Un grand nombre de membres de l’IFEX ont donc porté leur attention sur des cas de ce genre. Cette année, l’UNESCO commémore la Journée à Bogotá, en Colombie. Un certain nombre de membres de l’IFEX participeront à la manifestation de deux jours et ont fourni à la trousse d’information de l’UNESCO les cas de journalistes assassinés.
La trousse d’information de l’UNESCO présente des informations sur Metin Goktepe, de Turquie, journaliste au journal « Evrensel », assassiné par des policiers en janvier 1996, dont le cas a été soumis par ARTICLE 19. D’autres cas sont signalés : celui de Ferdinand Reyes, des Philippines, éditeur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Press Freedom », assassiné en février 1996, soumis par l’Association mondiale des journaux (AMJ); celui de Nechi Lyimo, journaliste de la British Broadcasting Corporation (BBC), qui a échappé à un attentat chez lui en juin dernier, soumis par la Fédération internationale des journalistes (FIJ); celui du journaliste russe Anatoly Levine-Outkine, assassiné en août 1998, soumis par l’Institut international de la presse (IIP); celui de Tahar Djaout, journaliste algérien assassiné en 1993, soumis par Reporters sans frontières (RSF); et les cas de Zaqueo de Oliveira et d’Aristeu Guida da Silva, deux journalistes brésiliens assassinés en 1995, soumis par la Société interaméricaine de la presse (SIP). La trousse de l’UNESCO contient en outre un dossier sur Guillermo Cano Isaza, directeur du journal « El Espectador » de Bogotá, assassiné en 1986. Son assassinat avait suscité la création de la Fondation Guillermo Cano, qui offre conjointement avec l’UNESCO, le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano, remis chaque année.
L’UNESCO fait remarquer que « dans de nombreux pays, on recourt à l’assassinat, à la violence et à l’intimidation pour faire taire les journalistes; la plupart de ces crimes ne font même pas l’objet d’une enquête et restent impunis ». L’Amérique latine, en particulier, « et les zones de conflit armé sont les plus dangereuses pour ceux qui exercent le métier de journaliste ». Les États membres de l’UNESCO ont adopté en 1997 une résolution demandant de citer en justice les responsables de crimes contre les journalistes et les personnes qui exercent leur droit à la liberté d’expression. Pour marquer cette journée, le Directeur général de l’UNESCO, Federico Mayor, le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan et la Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme, Mme Mary Robinson, ont émis un communiqué conjoint dans lequel ils demandent « à tous les gouvernements et à toutes les autorités régionales et locales de réaffirmer leur volonté de garantir la sécurité des journalistes et de veiller à ce que les crimes commis contre les journalistes ne restent pas impunis. » Ils font remarquer que le siècle qui vient de s’écouler « a été marqué par la lutte incessante en faveur de la liberté de la presse. Ce fut aussi un siècle marqué par d’innombrables violations du droit à la liberté d’expression. »
Compte tenu du thème et du passé de la Colombie en fait d’agressions impunies, ce pays est l’endroit approprié pour célébrer cette année la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le Prix mondial 1999 de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano sera décerné au journaliste mexicain J. Jesús Blancornelas, directeur de l’hebdomadaire « Zêta », qui a échappé à un attentat en novembre 1997. Il a reçu des menaces parce qu’il a révélé des cas de corruption et de trafic de drogue; il est constamment sous protection armée. Il est également vice-président de la Société des journalistes du Mexique, qui lutte dans tout le pays en faveur de la liberté de la presse. Blancornelas a été mis en nomination par les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), qui délégueront un représentant en Colombie.