Le premier ministre dâItalie et magnat de lâindustrie des médias, Silvio Berlusconi, subit des pressions croissantes de groupes internationaux de défense de la liberté dâexpression à cause de ses tentatives pour influencer le radiodiffuseur public RAI, à la suite dâinformations selon lesquelles deux émissions de télévision critiques à lâégard de son gouvernement seront annulées. Le […]
Le premier ministre dâItalie et magnat de lâindustrie des médias, Silvio Berlusconi, subit des pressions croissantes de groupes internationaux de défense de la liberté dâexpression à cause de ses tentatives pour influencer le radiodiffuseur public RAI, à la suite dâinformations selon lesquelles deux émissions de télévision critiques à lâégard de son gouvernement seront annulées.
Le 23 juin, la RAI annonçait que deux de ses émissions les plus populaires, « Il Fatto » [Le Fait] et « Sciuscia » allaient être annulées à cause de leurs « piètres cotes dâécoute », rapporte lâInstitut international de la presse (IIP). Les émissions, animées respectivement par Enzo Biagi et Michele Santoro, sont réputées pour leurs critiques à lâégard de Berlusconi. En avril, le premier ministre avait accusé les journalistes de faire un « usage criminel de la télévision publique » et avait averti la RAI quâelle ne devait pas « permettre que cela se reproduise ».
Cette affaire survient après que lâémission « Sciuscia » eut fait enquête sur les liens présumés entre la mafia et lâun des plus proches associés de Berlusconi, et que Biagi eut interviewé lâacteur Roberto Benigni pendant la campagne électorale de lâan dernier, au cours de laquelle celui-ci avait déclaré quâil voterait contre Berlusconi, rappelle lâIIP.
Selon Reporters sans frontières (RSF), lâannulation de « Sciuscia » par la RAI constituerait une « indication claire de la volonté de Berlusconi de tenir la bride à la télévision publique ». Le groupe invite le conseil dâadministration de la RAI à renverser la décision lors de sa réunion du 30 août.
Le Conseil de lâEurope (http://press.coe.int) a également exprimé sa « vive inquiétude » devant lâinfluence du premier ministre sur les médias, et affirme quâil « ne sâest pas encore isolé de la direction de ses intérêts dans les médias, en dépit des promesses quâil avait faites au moment de son %26#233;lection, en mai dernier. »>http://press.coe.int/cp/2002/139a(2002).htm »>http://press.coe.int) a également exprimé sa « vive inquiétude » devant lâinfluence du premier ministre sur les médias, et affirme quâil « ne sâest pas encore isolé de la direction de ses intérêts dans les médias, en dépit des promesses quâil avait faites au moment de son élection, en mai dernier.
Berlusconi contrôle les trois principales chaînes de télévision privées dâItalie par lâentremise de sa société, Mediaset. Il est en outre le plus important éditeur de journaux du pays (Mondadori) et possède la première agence de publicité dâItalie (Publitalia).
Berlusconi subit depuis quelques semaines les pressions croissantes des critiques en Italie à cause de son influence sur les médias. Pour sa part, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) fait remarquer que le président de la République italienne, Carlo Azeglio Ciampi, a demandé le 23 juillet la garantie du « rôle central de la radiodiffusion publique comme exigence démocratique, sociale et culturelle de chaque société.
Dans le cadre de sa campagne mondiale pour défendre la radiodiffusion publique, la FIJ suit de près lâévolution de la situation en Italie et dans dâautres pays. Aller à : www.save-public-broadcasting.org/. « >http://www.save-public-broadcasting.org/countries/italy.htm »>www.save-public-broadcasting.org/.
Pour dâautres renseignements, aller à www.ifj.org, www.rsf.org et www.freemedia.at. »>http://www.ifj.org »>www.ifj.org, www.rsf.org et www.freemedia.at.
Pour lire des informations sur la concentration de la propriété des médias, voir le numéro spécial-guide de MediaChannel.org à : www.mediachannel.org.