LâOrganisation égyptienne de défense des droits de la personne (EOHR) et le Cairo Institute for Human Rights Studies (Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne, CIHRS) craignent que leur appartenance à lâIFEX ne soit menacée si le parlement égyptien approuve un projet de loi qui restreint gravement les activités des […]
LâOrganisation égyptienne de défense des droits de la personne (EOHR) et le Cairo Institute for Human Rights Studies (Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne, CIHRS) craignent que leur appartenance à lâIFEX ne soit menacée si le parlement égyptien approuve un projet de loi qui restreint gravement les activités des organisations non gouvernementales (ONG).
Aux termes de ce projet de loi, le ministère des Affaires sociales aurait le pouvoir de fermer une ONG et dâen saisir les biens, sans autorisation préalable dâun tribunal, si lâONG viole lâarticle 17, rapporte lâAgence France-Presse (AFP). Lâarticle 17 interdit aux ONG âdâobtenir des fonds dâune partie étrangère, ou dâenvoyer des fonds à une partie étrangèreâ, y compris des organisations internationales, sans lâapprobation du gouvernement. Le projet de loi est semblable à un autre que le gouvernement a proposé il y a deux ans et que la Haute cour constitutionnelle a jugé inconstitutionnel en juin 2000.
Les groupes Freedom House et Human Rights Watch (HRW) mettent en garde contre ce projet de loi, qui donne aux autorités le pouvoir de déterminer la composition du conseil dâadministration dâune ONG et dâinterdire à des ONG de participer à des âactivités politiquesâ. Lors de la visite aux Ãtats Unis du président égyptien Hosni Moubarak, la semaine dernière, les groupes ont fait parvenir une lettre au président des Ãtats Unis George W. Bush pour le prier de presser Moubarak dâempêcher lâadoption du projet de loi. Le parlement égyptien devrait tenir cette semaine le vote sur ce projet de loi.
LâEOHR soutient que le projet de loi vise à museler les organisations de défense des droits de la personne et quâil a été déposé sans aucune consultation auprès des ONG elles-mêmes. Le dépôt du projet de loi coïncide avec la reprise de nouvelles accusations contre un éminent défenseur des droits de la personne, Saad Eddine Ibrahim, condamné, au terme dâun premier procès, à sept ans de prison, et en faveur de qui vient dâêtre ordonnée la tenue dâun nouveau procès.
LâONG de Ibrahim, le Ibn Khaldun Center for Development Studies [Centre Ibn Khaldoun dâétudes sur le développement], a soulevé lâire du gouvernement Moubarak en raison de ses reportages sur la fraude électorale et les violations des droits de la personne commises depuis des années, rapporte lâAFP.
Pour en savoir plus, aller à www.freedomhouse.org, www.hrw.org et www.cihrs.org.