Les autorités ont détenu la semaine dernière trente journalistes et autres employés du journal soudanais indépendant âAl Watanâ, à la suite dâune protestation contre la censure gouvernementale dans le cas dâun reportage sur une affaire de corruption, rapportent le Réseau de défense des médias indépendants en Afrique (NDIMA) et Reporters sans frontières (RSF). Les journalistes […]
Les autorités ont détenu la semaine dernière trente journalistes et autres employés du journal soudanais indépendant âAl Watanâ, à la suite dâune protestation contre la censure gouvernementale dans le cas dâun reportage sur une affaire de corruption, rapportent le Réseau de défense des médias indépendants en Afrique (NDIMA) et Reporters sans frontières (RSF). Les journalistes ont été arrêtés le 22 novembre après une marche sur les bureaux du ministère de lâInformation, où ils ont protesté contre lâinterdit du gouvernement. Ils ont été relâchés en soirée, selon les sources de RSF.
RSF affirme que le reportage sur la corruption faisait état de la saisie de médicaments périmés valant plus de 2 milliards de livres soudanaises (environ 7 700 $ US). Le NDIMA ajoute que les fournitures médicales devaient être vendues dans les régions rurales du pays. Dâaprès le NDIMA, âAl Watanâ est connu pour ses reportages dâenquête et pour âle traitement énergique quâil accorde aux affaires de corruptionâ. La publication avait été suspendue temporairement peu après lâarrivée au pouvoir du Front islamique national (NIF) lors dâun coup dâÃtat en 1989.
Le journal nâest pas la seule entreprise de presse que les autorités ont ciblée. Index on Censorship (INDEX) fait remarquer que le âKhartoum Monitorâ, seule publication du Soudan en langue anglaise, a été fermé deux fois en septembre et octobre à cause de ses reportages sur la guerre civile qui fait toujours rage entre les forces rebelles du sud et le nord que contrôle le gouvernement. Pour plus de renseignements, voir à www.oneworld.org/ndima et www.rsf.fr.