Trois employés d’un quotidien tamoul ont été tués la semaine dernière pendant une manifestation de protestation contre une étude publiée dans le journal, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Des bombes incendiaires lancées le 9 mai contre les bureaux du journal « Dinakaran » […]
Trois employés d’un quotidien tamoul ont été tués la semaine dernière pendant une manifestation de protestation contre une étude publiée dans le journal, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Des bombes incendiaires lancées le 9 mai contre les bureaux du journal « Dinakaran » dans l’État du Tamil Nadu, dans le sud-est de l’Inde, ont coûté la vie à deux ingénieurs informaticiens, M. Vind Kumar et G. Gopinath, et à un gardien de sécurité, K. Muthuranalingam. Les trois employés sont morts par asphyxie. L’immeuble abrite également « Sun TV » et d’autres médias.
« Dinakaran » avait publié les résultats d’un sondage d’opinion qui indiquait un appui du public à M.K. Stalin pour qu’il succède à son père, M. Karunanidhi, au poste de premier ministre du Tamil Nadu, aux dépens de son principal rival politique, son frère aîné, M.K. Azhagiri. Tous trois appartiennent au parti au pouvoir, le DMK du Tamil Nadu.
Les journalistes ont organisé des manifestations dans plusieurs villes de l’Inde afin de protester contre l’incendie criminel et pour demander l’arrestation d’Azhagiri, que l’on croit être le responsable du sinistre, rapporte RSF.
Selon le CPJ, Karunanidhi a déclaré avoir demandé aux autorités fédérales, le Central Bureau of Investigation (CBI), d’enquêter sur l’attentat. Selon le CPJ, douze personnes ont été arrêtées.
Consulter les sites suivants :
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2007/asia/india11may07na.html
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=22086
(15 mai 2007)