Reporters sans frontières (RSF) rapporte que Saúl Antonio MartÃnez Gutiérrez, directeur adjoint du quotidien « El Imparcial », de Matamoros, a été retrouvé par la police le 24 mars dernier, entre les villes de Matamoros et RÃo Bravo, près de la frontière texane, avec quatre balles de 9 mm dans la tête. Son corps portait des marques […]
Reporters sans frontières (RSF) rapporte que Saúl Antonio MartÃnez Gutiérrez, directeur adjoint du quotidien « El Imparcial », de Matamoros, a été retrouvé par la police le 24 mars dernier, entre les villes de Matamoros et RÃo Bravo, près de la frontière texane, avec quatre balles de 9 mm dans la tête. Son corps portait des marques de torture, précise le CPJ. Le journaliste avait disparu la veille au soir, alors quâil enquêtait sur Ignacio Coronel, un narcotrafiquant de la région, dit RSF.
MartÃnez Gutiérrez était le fils de Gonzálo MartÃnez Silva, propriétaire dâ »El Imparcial ». Selon le CPJ, MartÃnez Silva pense que ce sont des narcotrafiquants locaux qui ont exécuté son fils à cause de ses articles dans « El Imparcial ». Il ajoute que son fils avait reçu des menaces mais ne les avait pas prises au sérieux. La police examine la possibilité que lâagression ait pu être provoquée par la couverture que le journal a donnée au trafic dâimmigrants et à la corruption au sein du gouvernement, indique le CPJ.
MartÃnez Gutiérrez est le deuxième journaliste tué dans un Ãtat du nord du Mexique en un peu plus dâun mois à peine, constate RSF. Le 19 février, José Luis Ortega Mata, directeur de publication de lâhebdomadaire « Semanario de Ojinaga », dans lâÃtat de Chihuahua, a été abattu après avoir publié des reportages sur le trafic de drogue dans la région [voir le « Communiqué » 10-09 de lâIFEX]. Le CPJ et RSF affirment que les agressions contre les journalistes au Mexique se commettent souvent dans lâimpunité la plus totale.