Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) saluent la libération la semaine dernière d’un blogueur qui a passé en prison plus de temps que tout autre journaliste aux États-Unis parce qu’il a voulu protéger ses sources. Le vidéojournaliste et blogueur californien Josh Wolf était en prison depuis septembre 2006 […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) saluent la libération la semaine dernière d’un blogueur qui a passé en prison plus de temps que tout autre journaliste aux États-Unis parce qu’il a voulu protéger ses sources.
Le vidéojournaliste et blogueur californien Josh Wolf était en prison depuis septembre 2006 – soit depuis 224 jours – pour avoir refusé de divulguer des séquences vidéo inédites d’une manifestation de protestation tenue en juillet 2005 à San Francisco contre le sommet du G8, et pour avoir décliné de témoigner devant un grand jury qui enquêtait sur un agression contre une voiture de la police pendant la manifestation.
Le 3 avril, à la suite d’une séance de médiation privée, Wolf a affiché sur son site web tous les dossiers vidéos et promis de les rendre après avoir obtenu l’assurance qu’il ne serait pas tenu de témoigner devant un tribunal fédéral.
Même si les groupes de défense de la libre expression accueillent favorablement sa remise en liberté, ils estiment qu’il s’agit d’une « demi-victoire », car Wolf a été contraint, en fin de compte, de dévoiler son matériel. RSF demande au Congrès des États-Unis d’adopter une loi fédérale protégeant la confidentialité des sources, qui reconnaisse le droit des journalistes de protéger leurs sources.
Consulter les sites suivants :
– Alerte du CPJ et interview (audio) de Wolf sur les raisons pour lesquelles il a choisi de ne pas témoigner : http://www.cpj.org/news/2007/americas/usa03apr07na.html
– Alerte de RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21572
– Séquences inédites sur le site web de Wolf :
http://www.joshwolf.net/blog/?p=324
(10 avril 2007)