(JED/IFEX) – Pierre Kanemo Ngongani, directeur de la Radiotélévision Débout Kasaï (RTDK) émettant à Mbuji-Mayi, chef lieu de la province du Kasaï oriental dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), a été interpellé, le 21 juin 2003 de 11h00 à 23h00 (heure locale), par des éléments de l’ANR/Mbuji-Mayi (Agence nationale de renseignements). […]
(JED/IFEX) – Pierre Kanemo Ngongani, directeur de la Radiotélévision Débout Kasaï (RTDK) émettant à Mbuji-Mayi, chef lieu de la province du Kasaï oriental dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), a été interpellé, le 21 juin 2003 de 11h00 à 23h00 (heure locale), par des éléments de l’ANR/Mbuji-Mayi (Agence nationale de renseignements).
Selon les informations obtenues par JED, l’ANR reprochait à la RTDK d’avoir diffusé, les 20 et 21 juin, une information disant que Tshivuadi Mansanga – responsable du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD/Goma) à MBuji-Mayi, arrêté et transféré à Kinshasa depuis quelques semaines – se porte bien et qu’il allait bientôt retourner à Mbuji-Mayi. L’information, qui citait une source proche de Tshivuadi, demandait à la population de se préparer à lui réserver un accueil chaleureux.
L’ANR aurait demandé au journaliste de ne plus parler de Tshivuadi parce que ce dernier préparerait, avec le RCD/Goma, « un complot visant à renverser les institutions en place ».
JED constate qu’au moment où le gouvernement est en négociation, à Kinshasa, avec l’ex-mouvement rebelle RCD/Goma pour mettre sur pieds les institutions de la transition conformément à l’Accord global et inclusif signé par tous les protagonistes de la guerre en RDC, les autorités politiques et les services de sécurité de Mbuji-Mayi continuent à harceler les médias et les journalistes de la province du Kasaï oriental.
JED demande au gouvernement de rapeller à l’ordre les autorités politico-administratives de la province du Kasaï oriental afin qu’elles mettent fin à leurs agissements et respectent l’esprit et la lettre de la constitution de la RDC, spécialement ses articles 27, 28 et 29 qui garantissent la liberté d’expression et d’information. Agir autrement est une violation flagrante de la constitution et un déni du processus de normalisation en cours en RDC.