Le Centre américain du PEN a annoncé que le dramaturge Esber Yagmurdereli, de nationalité turque, et le poète syrien Faraj Ahmad Birqdar ont remporté les prix « PEN/Barbara Goldsmith Freedom-to-Write » de 1999 [prix « Barbara-Goldsmith du PEN pour la liberté d’écrire »]. Pour sa part, ReLeah Lent, professeure d’anglais à l’école Mosley de Lynn Haven, en Floride, a […]
Le Centre américain du PEN a annoncé que le dramaturge Esber Yagmurdereli, de nationalité turque, et le poète syrien Faraj Ahmad Birqdar ont remporté les prix « PEN/Barbara Goldsmith Freedom-to-Write » de 1999 [prix « Barbara-Goldsmith du PEN pour la liberté d’écrire »]. Pour sa part, ReLeah Lent, professeure d’anglais à l’école Mosley de Lynn Haven, en Floride, a remporté cette année le prix « PEN/Newman’s Own First Amendment » [ prix « Newman du Premier amendement du PEN »]. Yagmurdereli, qui est aveugle, est également éditeur, poète, nouvelliste, scénariste et avocat; il purge depuis l’an dernier une peine d’emprisonnement. Il a publié plusieurs revues et journaux politiques, dont « Yeni Eylem ». Birqdar, quant à lui, « reste l’un des écrivains incarcérés depuis le plus longtemps de par le monde », dit le Centre américain du PEN, ajoutant que c’est « son travail en faveur de la liberté d’expression et de l’action politique non violente [qui a] entraîné son arrestation en 1987 sur des présomptions d’appartenance au Parti de l’action communiste ». Birqdar a été condamné en 1993 à quinze ans de prison après avoir été torturé et détenu pendant plus de six ans sans accusations ni procès. Les récompenses annuelles, d’une valeur de 3000 $ US, visent à reconnaître deux écrivains étrangers emprisonnés ou en danger à cause de leur Åuvre.
à propos de Lent, le PEN fait remarquer qu’elle « défie les pressions qui s’exerçaient pour interdire les classiques de la littérature, de Shakespeare à Steinbeck; elle défend le droit de ses élèves de publier leur propre journal. Ses efforts à cet égard symbolisent les luttes que doivent mener des particuliers chaque jour dans tout le pays pour défendre la liberté d’expression dans leur propre collectivité. » Lent était conseillère au journal étudiant de son école, « Making Waves » [« faire des vagues »], qu’elle a transformé en un « bastion de pensée et d’idées libres » jusqu’à ce qu’elle en soit retirée en 1997, à la suite d’un conflit avec le principal de l’école à propos du contenu du journal. Elle a entamé des poursuites en cour fédérale pour violation de ses droits en vertu du Premier amendement à la Constitution des Ãtats-Unis, poursuites qui se sont réglées à l’amiable, hors du tribunal. Le prix « PEN/Newman’s Own First Amendment » [prix « Newman du Premier amendement du PEN »] rend hommage à une personne vivant aux Ãtats-Unis qui, « par ses efforts courageux et persistants, devant l’adversité, préserve le droit à la liberté d’expression garanti par le Premier amendement dans son application à l’écrit ». La récompense comporte la remise d’un chèque de 25 000 $ et d’une sculpture, Åuvre de Mark di Suvero. Les trois récompenses seront présentées au Gala du PEN, le 12 mai à New York.