En Uruguay, certains projets de lois soumis à l’étude, qui entraîneraient la reconnaissance juridique des médias communautaires et qui donneraient aux citoyens le droit d’accéder aux renseignements que détient gouvernement, ont reçu l’appui du Rapporteur spécial de l’Organisation des États américains (OEA) pour la liberté d’expression. Ignacio Álvarez, l’expert chargé de suivre de près la […]
En Uruguay, certains projets de lois soumis à l’étude, qui entraîneraient la reconnaissance juridique des médias communautaires et qui donneraient aux citoyens le droit d’accéder aux renseignements que détient gouvernement, ont reçu l’appui du Rapporteur spécial de l’Organisation des États américains (OEA) pour la liberté d’expression.
Ignacio Álvarez, l’expert chargé de suivre de près la liberté d’expression dans les Amériques et de conseiller les gouvernements pour qu’ils alignent leurs lois sur les normes internationales, prie les autorités uruguayennes d’adopter les projets de loi intitulés « Sur l’utilisation du spectre des fréquences radioélectriques et les médias de la radio communautaire » et « Sur l’accès à l’information publique et le règlement constitutionnel des questions relatives à l’information ».
Le premier de ces projets de loi verrait l’établissement d’un cadre de travail ouvert, compétitif, transparent, pour l’attribution des fréquences radio pour la radio et la télévision dans le pays. Une portion des fréquences serait réservée aux médias communautaires.
Álvarez fait remarquer qu’un nombre considérable de stations de radio en Uruguay fonctionnent illégalement en raison de l’absence de réglementation sur les médias communautaires. La plupart d’entre elles se disent médias communautaires mais n’en sont pas. Celles qui toutefois rendent un service communautaire légitime sont soumises aux mêmes pénalités de la part du gouvernement. L’adoption de ce projet de loi constituerait le meilleur moyen de limiter les stations de radio pirates, dit Álvarez, puisqu’il accorderait une protection juridique aux médias communautaires légitimes.
Álvarez accorde également son appui à un avant-projet de loi sur l’accès à l’information, aux termes duquel les citoyens uruguayens auraient le droit de demander les documents que détiennent les organismes gouvernementaux. « L’approbation d’une [telle] loi contribuerait à [?] rehausser la qualité de la démocratie en Uruguay », dit-il.
Álvarez s’est rendu en décembre 2006 en Uruguay, où il a rencontré des responsables du gouvernement et des représentants de la société civile, dont des membres de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC). Le rapport soulignant ses recommandations pour améliorer la libre expression est accessible à : http://www.cidh.org/Relatoria/showarticle.asp?artID=686&lID=1
Consulter les sites suivants :
– AMARC : http://ifex.org/en/content/view/full/80109/
– OEA : http://www.oas.org/
– Société interaméricaine de la presse : http://www.sipiapa.com/pulications/informe_uruguay2006o.cfm