À la suite d'une plainte déposée par le chef d'une banque en RDC, le journaliste Achiko Ngaya a été arrêté et accusé de diffamation.
Cet article a été initialement publié sur jed-afrique.org le 23 octobre 2018.
Journaliste en danger (JED) réclame la libération immédiate d’un journaliste placé en détention, depuis 72 heures, successivement dans les installations de la police judiciaire et au parquet général de Kinshasa/Gombe à la suite d’une plainte déposée par le responsable de l’Ecobank pour « diffamation ».
Selon nos sources, Achiko Ngaya, directeur de « Les Nouvelles du soir », un journal paraissant à Kinshasa, a été interpelé, le lundi 21 octobre 2019 vers 7 heures du matin, à son domicile par un groupe d’agents de la police judiciaire, porteurs d’une réquisition émise par un Procureur.
Le journaliste a été conduit tour à tour au sous-commissariat de la police du quartier Bongolo et au Commissariat de la police de Kalamu avant d’être transféré dans les installations de la police judiciaire, communément appelées « Casier judiciaire » où il a passé la nuit.
Interrogé par JED, Me Bazin Mpembe Ndjale, avocat du journaliste a déclaré que son client a été conduit, le mardi 22 octobre 2019, dans le cachot du parquet général de Kinshasa / Gombe où il est placé en garde à vue. Peu avant, Achiko Ngaya a été auditionné autour d’un article intitulé : « Ecobank sur les traces de la Biac ». Dans cet article signé par un de ses journalistes, le journal « Les Nouvelles du soir » a dénoncé les plaintes et les lamentations des clients de cette banque en rapport avec ses services.
« Hier, mardi 22 octobre, mon client Achiko Ngaya a été également confronté au Conseiller juridique de l’Ecobank. Nous nous sommes séparés presque en queue de poisson. C’est aujourd’hui que je veux introduire au parquet une demande de la mise en liberté provisoire du journaliste », a ajouté Me Bazin Mpembe.
Journaliste en danger (JED) s’insurge contre cette arrestation cavalière du journaliste qui doit bénéficier de sa présomption d’innocence et soutient la demande de sa mise en liberté provisoire.