Le groupe Free Media Movement (Mouvement des médias libres, FMM) du Sri Lanka, lâInstitut international de la presse (IIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que le journaliste tamoul Mylvaganam Nimalarajan a été assassiné le 19 octobre chez lui, à Jaffna. Il a été abattu par des inconnus qui ont tiré […]
Le groupe Free Media Movement (Mouvement des médias libres, FMM) du Sri Lanka, lâInstitut international de la presse (IIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que le journaliste tamoul Mylvaganam Nimalarajan a été assassiné le 19 octobre chez lui, à Jaffna. Il a été abattu par des inconnus qui ont tiré sur lui à travers la fenêtre de son domicile, pour ensuite lancer dans sa maison une grenade qui a blessé ses parents et un neveu. Correspondant de la British Broadcasting Corporation (BBC) et de plusieurs groupes de presse écrite et électronique du sud du pays, Nimalarajan était âun journaliste courageux du plus haut calibre, et était demeuré à Jaffna pendant toute la durée dâune période de grands changements politiquesâ, dit le FMM. Malgré quâil ait reçu des menaces dans une atmosphère de plus en plus lourde, Nimalarajan est resté fidèle à sa vocation de couvrir la situation à Jaffna, âépicentreâ de la guerre civile qui fait rage depuis dix-sept ans entre les troupes du gouvernement et les séparatistes tamouls. Le travail de Nimalarajan constituait une âsource dâinformations particulièrement importanteâ, fait remarquer le CPJ, étant donné que le gouvernement a refusé aux journalistes lâaccès régulier aux zones de conflit du pays.
Le FMM relie la mort de Nimalarajan aux menaces quâil avait reçues du chef du Parti démocratique du peuple Ãlam (PDPE), lâassassinat étant survenu le jour même où celui-ci prêtait serment comme ministre du Développement du Nord. Le chef de ce parti lâavait menacé à propos dâun article paru dans le journal tamoul âAthavanâ où il avait été question, selon lâIIP, âdâallégations de fraude électorale lors de lâélection parlementaire du 10 octobreâ. LâIIP soutient également que, avant lâattentat qui lui a coûté la vie, Nimalarajan avait âpublié des reportages critiques à propos dâun ancien groupe militant tamoul qui mène maintenant la lutte aux côtés des troupes gouvernementales contre le Front de libération des Tigres de lâÃlam Tamoulâ.