Miguel Antonio Bernal, un des journalistes les plus éminents du Panama, a été acquitté dâune accusation pénale de diffamation qui a, une fois de plus, attiré lâattention sur les lois sur la presse, que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) qualifie de notoirement restrictives. Le 29 mai dernier, dit le CPJ, la juge […]
Miguel Antonio Bernal, un des journalistes les plus éminents du Panama, a été acquitté dâune accusation pénale de diffamation qui a, une fois de plus, attiré lâattention sur les lois sur la presse, que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) qualifie de notoirement restrictives. Le 29 mai dernier, dit le CPJ, la juge Lorena Hernandez a rejeté les accusations de diffamation portées contre lui en 1998 par lâancien chef de la police, José Luis Sosa, après que Bernal eut déclaré dans une entrevue télévisée que la Police nationale devait être tenue responsable de la mort de quatre détenus à la prison de lâîle de Coiba. Bernal risquait deux ans de prison.
Selon le CPJ, les responsables du gouvernement panaméen invoquent invariablement les lois de censure du pays, legs des régimes militaires, pour faire taire les journalistes critiques de leurs activités. Bernal fait remarquer que 91 journalistes, soit un journaliste sur trois dans le pays, doit répondre actuellement à des accusations de diffamation pénale. Dans 70 cas, ce sont des responsables du gouvernement qui ont porté plainte.
Le CPJ affirme que le gouvernement a refusé de proposer une modification aux lois sur la presse afin de les rendre conformes aux normes internationales, malgré une promesse en ce sens faite en 1999. En 2000, la Commission interaméricaine des droits de lâhomme (IACHR) avait conclu que les lois de censure du pays âcontrev[enaient] directement aux principes fondamentaux de tout régime démocratiqueâ en donnant aux fonctionnaires un âdroit injustifiéâ de protection contre la critique.
Pour plus de précisions, voir à www.cpj.org et www.cidh.oas.org.