Le Centre algérien de défense de la liberté de la presse (CALP) rapporte quâun journaliste réputé de la télévision algérienne, Mourad Belkacem, a été trouvé mort chez lui à Alger, ce qui a jeté une «grande consternation» dans la communauté journalistique locale. Bien quâon ne sache pas avec certitude, au moment dâaller sous presse, si […]
Le Centre algérien de défense de la liberté de la presse (CALP) rapporte quâun journaliste réputé de la télévision algérienne, Mourad Belkacem, a été trouvé mort chez lui à Alger, ce qui a jeté une «grande consternation» dans la communauté journalistique locale.
Bien quâon ne sache pas avec certitude, au moment dâaller sous presse, si le meurtre répond à des motivations politiques, celui-ci arrive à un moment où les journalistes commencent à vivre et à travailler dans des conditions relativement normales, après la période 1993-1997, dâune violence extraordinaire, pendant laquelle sont morts 110 journalistes et professionnels des médias, rappelle le CALP.
Le cadavre de Belkacem a été retrouvé dans la soirée du 26 juillet, ligoté, dans un placard de son domicile. Il avait été poignardé à mort. Son domicile avait été mis à sac et plusieurs documents volés, selon les sources que le CALP a interrogées.
Belkacem travaillait à Canal Algérie, la chaîne diffusée par satellite du réseau de radiodiffusion publique ENTV. Il laisse une femme et deux enfants. Reporters sans frontières (RSF) presse les autorités de faire rapidement la lumière sur les circonstances exactes et le mobile du meurtre.
Bien que les conditions de sécurité des journalistes se soient améliorées depuis la période sanglante de 1993 à 1997, les préjugés idéologiques, lâinformation limitée et la peur des représailles du gouvernement forcent beaucoup dâentre eux à éviter les sujets délicats ou controversés, fait remarquer Human Rights Watch (HRW).
Entre autres sujets délicats ou controversés, on compte le respect des droits de la personne, lâimplication de lâÃtat dans des disparitions, dâautres violations et des cas de corruption dans lâarmée.
Plusieurs journalistes algériens affirment que les autorités surveillent de près les médias, y compris les correspondants étrangers, qui sont tenus dâavoir des gardes du corps. Un grand nombre dâentre eux soutiennent que les gardes du corps fournis par le gouvernement sont là pour contrôler plutôt que pour protéger les professionnels des médias, dâajouter HRW.
Les correspondants étrangers ont souvent des difficultés à obtenir un visa pour travailler dans le pays. Certains correspondants étrangers affirment être particulièrement visés en représailles à leur couverture défavorable du régime.
Le Rapport de HRW sur la situation mondiale en 2002 présente un bref aperçu de la situation de la liberté dâexpression et des droits de la personne en Algérie. Aller à www.hrw.org. « >http://www.hrw.org/wr2k2/mena1.html »>www.hrw.org.
Pour de plus amples renseignements, communiquer avec le CALP par courriel à fijalger@hotmail.com ou voir %26#224; www.rsf.org.