La Fondation pour la liberté de la presse (FLIP) et la Société interaméricaine de la presse (SIP) rapportent que Alvaro Alonso Escobar, propriétaire du journal colombien âRegionâ, a été abattu le 23 décembre 2001 par un inconnu, chez lui, à Fundacion, en Colombie. Selon la FLIP, un inconnu sâest présenté chez lui dans la soirée […]
La Fondation pour la liberté de la presse (FLIP) et la Société interaméricaine de la presse (SIP) rapportent que Alvaro Alonso Escobar, propriétaire du journal colombien âRegionâ, a été abattu le 23 décembre 2001 par un inconnu, chez lui, à Fundacion, en Colombie. Selon la FLIP, un inconnu sâest présenté chez lui dans la soirée et une discussion animée a éclaté. Escobar a été atteint de trois coups de feu, après quoi son assaillant a pris la fuite en motocyclette. Le chef de la police du département du Magdalena, Luis Mesa, a déclaré à une source de la SIP que le meurtre dâEscobar âavait des motifs personnelsâ et nâêtre au courant dâaucunes menaces qui auraient pu être dirigées contre le journaliste.
La SIP fait remarquer que le journal âRegionâ couvre lâactualité dans une région du département du Magdalena considérée comme à haut risque, à cause de la présence de groupes paramilitaires et de la guérilla. Lâorganisation presse les autorités colombiennes dâenquêter en profondeur sur le meurtre dâEscobar, afin de traduire ses auteurs en justice et de âdécouvrir les véritables motifs du crimeâ. Escobar est le troisième journaliste assassiné dans le département du Magdalena depuis avril 1999. Le dernier meurtre sâest produit le 15 novembre 2000, quand le journaliste de la radio Gustavo Ruiz Cantillo a été abattu par deux agresseurs dans la ville de Pivijay [voir le âCommuniquéâ 9-46 de l%26#8217;IFEX]. »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=2553″>9-46 de lâIFEX].
Dans son rapport de fin dâannée publié récemment, la FLIP qualifie lâannée 2001 dââannée tragiqueâ pour la presse de Colombie. Elle cite un nombre alarmant dâenlèvements, de meurtres, de menaces et dâextorsions contre les journalistes. Lâan dernier, rapporte la FLIP, neuf journalistes ont été assassinés, la majorité de ces meurtres étant attribués aux groupes paramilitaires. Lâorganisation considère que les pires ennemis de la presse sont, dans lâordre, les groupes paramilitaires, les forces rebelles et le gouvernement. La FLIP fait remarquer que la majorité des menaces lancées contre les journalistes lâont été dans des régions du pays où les groupes paramilitaires, les rebelles et les forces armées gouvernementales sont engagés dans des confrontations ou des affrontements armés pour le contrôle de territoires.
La FLIP affirme avoir mis sur pied lâan dernier un certain nombre dâinitiatives pour protéger les journalistes, notamment en collaborant avec le ministère de lâIntérieur pour canaliser lâaide humanitaire aux journalistes et en transportant ceux dâentre eux dont la sécurité était la plus menacée. Une autre initiative a consisté à créer à Lima, au Pérou, une âmaison dâhébergementâ pour les journalistes, en collaboration avec lâInstitut pour la presse et la société (IPYS) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Le texte complet du rapport annuel est affiché à www.flipcolombia.org.