Reporters sans frontières (RSF) prévient que le président de l’Ouzbékistan, Islam Karimov, « invoque l’excuse de la lutte contre le terrorisme pour réprimer brutalement toute forme de journalisme indépendant dans le pays », et prie les États Unis d’inviter le gouvernement ouzbek à améliorer la situation des droits de la personne. L’appel de RSF fait suite à […]
Reporters sans frontières (RSF) prévient que le président de l’Ouzbékistan, Islam Karimov, « invoque l’excuse de la lutte contre le terrorisme pour réprimer brutalement toute forme de journalisme indépendant dans le pays », et prie les États Unis d’inviter le gouvernement ouzbek à améliorer la situation des droits de la personne.
L’appel de RSF fait suite à une série de brutales agressions commises contre le journaliste indépendant Ruslan Sharipov, correspondant de l’agence de nouvelles russe « Prima » et président de l’Union des journalistes indépendants d’Ouzbékistan (UIJU). Le journaliste a été attaqué par des inconnus trois fois en moins d’une semaine, rapporte RSF. On a tenté de l’étouffer, on l’a frappé à la tête et à l’abdomen, et il s’est fait confisquer son passeport et sa carte de presse.
Selon RSF, Sharipov devait se rendre aux États Unis à l’invitation de la Ligue internationale des droits de l’homme afin de témoigner devant un groupe d’experts du Congrès au sujet des droits de la personne en Ouzbékistan. Dans une lettre transmise au président ouzbek Islam Karimov et diffusée par le Syndicat des journalistes d’Azerbaïdjan (JuHI), Sharipov déclare que ces agressions ont un lien direct avec ses activités de journaliste et de défenseur des droits de la personne, plus particulièrement avec ses articles sur le référendum controversé du 28 janvier, au moyen duquel Karimov tentait de prolonger de cinq ans son mandat présidentiel. RSF a communiqué avec le Secrétaire d’État des États Unis Colin Powell pour le prier de faire pression sur le gouvernement ouzbek pour qu’il mette fin aux agressions.
Le groupe Human Rights Watch (HRW) demande à l’Union européenne (UE) d’insister pour avoir des « progrès concrets » de la « situation épouvantable des droits de la personne » en Ouzbékistan. Il souligne que le pays est encore loin de répondre aux critères établis dans son Entente de partenariat et de coopération avec l’Union européenne. L’entente politique, économique et commerciale, d’une durée de dix ans, énonce les obligations juridiques convenues en ce qui concerne les droits de la personne et les principes démocratiques.
HRW affirme que, pour ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique du gouvernement de l’Ouzbékistan, « il n’y a pas de liberté de parole, pas de liberté d’assemblée, pas de liberté d’association, pas de liberté de religion et pas de droit à une quelconque participation politique ». La liberté de mouvement dans le pays est restreinte par des lois et la torture y est systématique. [Voir les « Communiqués » 11-03 et 10-49 de l’IFEX.] « >http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=4038 »>11-03 et 10-49 de l’IFEX.]
HRW vient de publier un rapport sur la situation des droits de la personne en Ouzbékistan : www.hrw.org. « >http://www.hrw.org/wr2k2/europe22.html »>www.hrw.org.
Pour plus de renseignements sur l’UIJU, voir à www.home.collegeclub.com. Pour plus de précisions, voir %26#224; www.rsf.fr et www.juhiaz.org.