Le journaliste Juan Carlos Benavides Arévalo, de la station de radio communautaire « Manantial Estéreo », a été abattu le 22 août à un poste de contrôle près de la ville méridionale de Puerto Caicedo, rapportent la Fondation pour la liberté de la presse (Fundación para la Libertad de Prensa, FLIP), Reporters sans frontières (RSF), […]
Le journaliste Juan Carlos Benavides Arévalo, de la station de radio communautaire « Manantial Estéreo », a été abattu le 22 août à un poste de contrôle près de la ville méridionale de Puerto Caicedo, rapportent la Fondation pour la liberté de la presse (Fundación para la Libertad de Prensa, FLIP), Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Un collègue de Benavides à la station, Jaime Conrado Juajibioy Cuarán, a aussi été grièvement blessé lorsque des personnes qu’on soupçonne d’être des rebelles ont fait feu sur leur véhicule qui ne s’était pas arrêté au barrage routier. Les deux journalistes se rendaient à Puerto Asís avec un groupe assister à une rencontre entre le Président Alvaro Uribe et des responsables régionaux.
Selon les reportages de la presse locale, les rebelles qui ont tiré sur le véhicule appartenaient aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), remarque le CPJ. L’organisation souligne toutefois que le département de Putumayo, où l’incident s’est produit, est l’une des principales régions de Colombie productrices de coca et où les FARC, le gouvernement, les milices paramilitaires de droite et les barons de la drogue ont tous des postes de contrôle dans la région.
Les membres de l’IFEX rapportent six cas de travailleurs des médias tués cette année en Colombie. RSF estime qu’environ 50 journalistes ont été assassinés dans le pays au cours de la dernière décennie. Les groupes armés impliqués dans la guerre civile considèrent les journalistes comme des « cibles militaires » lorsqu’ils les soupçonnent de soutenir leurs adversaires, fait remarquer RSF.
L’un des nombreux crimes impunis commis contre les travailleurs des médias de Colombie est l’assassinat, en mai 2002, d’Elizabeth Obando Murcia, une employée du journal « El Nuevo Día », de la ville de Roncesvalles. La Société interaméricaine de la presse (SIP) appelle les lecteurs de journaux et de magazines de tout l’hémisphère occidental à signer une lettre ouverte pour demander au procureur général de Colombie d’apporter son aide à l’éclaircissement des circonstances entourant ce meurtre. La lettre s’inscrit dans la campagne de la SIP « Mettons fin à l’impunité », qui vise à faire traduire en justice les auteurs des meurtres de 269 journalistes commis depuis quinze ans.
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE
– Ajouter votre signature à la lettre ouverte de la SIP sur l’affaire Obando : http://www.impunidad.com
Pour plus de renseignements, consulter :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=7838
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2003/Colombia25aug03na.html
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=1882&Language=EN