Le directeur de âMeticalâ, Carlos Cardoso, a été abattu le 22 novembre par des inconnus dans une embuscade, ce qui a soulevé la colère à lâéchelle internationale, rapportent de nombreux membres de lâIFEX. Bien que le mobile du meurtre soit inconnu, âles révélations de âMeticalâ pourraient bien lui avoir valu de nombreux ennemis dans les […]
Le directeur de âMeticalâ, Carlos Cardoso, a été abattu le 22 novembre par des inconnus dans une embuscade, ce qui a soulevé la colère à lâéchelle internationale, rapportent de nombreux membres de lâIFEX. Bien que le mobile du meurtre soit inconnu, âles révélations de âMeticalâ pourraient bien lui avoir valu de nombreux ennemis dans les puissants milieux du commerce illégalâ, déclare lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA). ARTICLE 19 déclare pour sa part que âMeticalâ a publié plusieurs articles sur les fautes alléguées de la Banque Commerciale du Mozambique. En outre, une semaine à peine avant dâêtre assassiné, Cardoso avait lancé une campagne contre la âfaction maffieuseâ du parti au pouvoir, le FRELIMO, âquâil a accusé de provoquer les violences politiques, survenues récemment dans le paysâ, indique le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Cardoso était connu à lâéchelle internationale pour son travail sur la corruption politique et le crime organisé au Mozambique. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) rappelle quâil avait fondé le premier journal indépendant du pays, âMediafaxâ, au début des années 90, et lancé également âMeticalâ en 1998.
Selon le MISA, âlâassassinat de Cardoso, connu pour son franc parler, constitue une tentative des forces de lâombre pour réduire au silence tous ceux qui dénoncent les maux de la société et combattent vigoureusement en faveur de la liberté des médias et de la liberté dâexpressionâ.
Tandis que ARTICLE 19 salue lâintention du gouvernement de faire enquête sur cette affaire, le groupe ajoute que le gouvernement devrait aussi âsâattacher à lâéruption généralisée de violence politique au Mozambique qui sévit depuis quelques semaines, qui menace la paix et la démocratie dans le pays, acquises et bâties au prix de tant dâefforts depuis une décennieâ. Le journaliste de la radio mozambicaine Custadio Rafael a été agressé le 22 novembre, lorsque trois hommes lui ont tailladé la langue en lui disant quâil âparlait tropâ, rapporte Reporters sans frontières (RSF). Rafael couvrait lui aussi les allégations entourant la Banque Commerciale du Mozambique. Dâaprès le CPJ, le 24 novembre, environ 500 âjournalistes et citoyens en colère ont marché du quartier général du Syndicat des journalistes du Mozambique (SNJ), dans le centre de Maputo, jusquâà lâendroit où Cardoso a été assassiné à Polanaâ. Le MISA indique que les personnes intéressées à signer la pétition de protestation contre le meurtre de Cardoso et à demander justice peuvent le faire à http://www.ccardoso.tropical.co.mz.