Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que les autorités ouzbeks ont libéré de prison Shodi Mardiev, un reporter de la radio, à la suite dâun décret présidentiel du 22 août dernier accordant lâamnistie à 18 000 prisonniers. Le journaliste avait été condamné en 1998 à onze ans de prison pour avoir calomnié […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que les autorités ouzbeks ont libéré de prison Shodi Mardiev, un reporter de la radio, à la suite dâun décret présidentiel du 22 août dernier accordant lâamnistie à 18 000 prisonniers. Le journaliste avait été condamné en 1998 à onze ans de prison pour avoir calomnié une personnalité du gouvernement et avoir tenté de lui extorquer de lâargent. Selon le CPJ, Mardiev a été puni pour avoir produit une émission à la radio dans laquelle on se moquait du procureur adjoint de Samarkand, qui se livrerait à des activités douteuses. La santé de Mardiev sâest considérablement détériorée pendant son incarcération, indique le CPJ. En plus de subir deux hémorragies cérébrales, il a été hospitalisé deux fois pour des troubles cardiaques.
Lâamnistie de Mardiev fait suite à la libération, le 29 décembre 2001, du poète Youssouf Djoumaev, autre bénéficiaire, semble-t-il, du pardon présidentiel. Djoumaev était emprisonné depuis son arrestation le 23 octobre 2001 pour avoir publié des poèmes sur un site web que le gouvernement considère comme subversif. Selon les sources du WiPC, il avait été accusé aux termes du code pénal dâavoir tenté de renverser le gouvernement. Le WiPC estime que Djoumaev a reçu le pardon présidentiel le 29 décembre, jour prévu du début de son procès devant la Cour régionale de Boukhara. Lâorganisation constate que âles pressions internationales ont joué un rôle important dans sa libérationâ. [Voir le âCommuniquéâ 10-49 de lâIFEX.]