Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) demandent une enquête indépendante sur la mort de Marco Boukoukou Boussaga à Libreville, au Gabon. Rédacteur en chef du journal indépendant « L’Autre journal », Boussaga est mort le 15 décembre 2003 après avoir commencé à cracher du sang et été transporté […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) demandent une enquête indépendante sur la mort de Marco Boukoukou Boussaga à Libreville, au Gabon.
Rédacteur en chef du journal indépendant « L’Autre journal », Boussaga est mort le 15 décembre 2003 après avoir commencé à cracher du sang et été transporté à l’hôpital, dit le CPJ. On
ne sait pas exactement ce qui a causé son décès, mais Boussaga n’avait pas de troubles médicaux connus, font remarquer le CPJ et RSF.
Sa mort est survenue peu après que les autorités eurent saisi à l’aéroport de Libreville le 12 décembre tous les exemplaires du deuxième numéro de « L’Autre journal ». Ce numéro avait été imprimé au Cameroun voisin après que l’imprimerie d’État du Gabon eut refusé de l’imprimer.
Six jours plus tard, les autorités suspendaient le journal sous prétexte qu’il avait publié des articles susceptibles de « troubler l’ordre public », dit le CPJ. Les deux premiers numéros du journal
contenaient un éditorial critique de la répression gouvernementale contre la presse privée au Gabon, et un article selon lequel les autorités auraient mal géré les revenus de l’industrie pétrolière.
Les journaux indépendants du Gabon subissent les pressions du gouvernement depuis quelques mois, constate RSF. Depuis mai 2003, trois autres publications – « Subversion », « La
Sagaie » et « Misamu » – ont été visées. « Subversion », aussi imprimée au Cameroun, s’est fait confisquer le 17 septembre des exemplaires de son troisième numéro. Quatre de ses journalistes ont
également été arrêtés et interrogés.
« La Sagaie » a été interdite indéfiniment le 23 septembre pour avoir « menacé la sécurité de l’État », tandis que « Misamu » a été suspendu le 12 mai après avoir relié un personnage haut placé à une affaire de meurtre.
Pour de plus amples renseignements sur les conditions de la libre expression au Gabon, consulter :
http://ifex.org/en/content/view/full/53/