Après les agressions récentes perpétrées contre des journalistes par le Front uni démocratique (UDF), parti au pouvoir au Malawi, les autorités sont priées de faire enquête sur le décès dâun journaliste dans un bar la semaine dernière, afin de déterminer si ce meurtre est relié ou non à ses activités professionnelles. Selon Reporters sans frontières […]
Après les agressions récentes perpétrées contre des journalistes par le Front uni démocratique (UDF), parti au pouvoir au Malawi, les autorités sont priées de faire enquête sur le décès dâun journaliste dans un bar la semaine dernière, afin de déterminer si ce meurtre est relié ou non à ses activités professionnelles.
Selon Reporters sans frontières (RSF), Don Kulapani a été tué le 8 août pendant un vol à main armée dans un bar la capitale, Lilongwe, lorsque quatre hommes armés ont fait irruption dans lâétablissement et ont ouvert le feu. Kulapani a été atteint par balles et poignardé à plusieurs reprises. RSF indique que les assaillants ont volé la caisse, des instruments de musique et de lâalcool avant de prendre la fuite.
Kulapani, qui était journaliste pigiste, avait travaillé auparavant au journal « The Chronicle ». RSF dit que les journalistes qui travaillent pour cette publication ont souvent été la cible dâagressions physiques dans lesquelles sont impliqués des membres de lâaile jeunesse de lâUDF (« Jeunes Démocrates »).
Lâautomne dernier, un autre journal local, le « Daily Times », a publié un article affirmant que lâUDF sâapprêtait à recruter des éléments des Jeunes Démocrates pour rechercher et agresser quatre journalistes du « Daily Times », du « Nation » et de la BBC. LâUDF rejette lâaccusation [voir le « Communiqué » 10-44 de l%26#8217;IFEX]. »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=3769″>Communiqué » 10-44 de lâIFEX].
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui passait en revue la situation lâan dernier, affirmait que les journalistes du Malawi font face à de nombreuses menaces et aux agressions physiques des partisans du parti au pouvoir, surtout des Jeunes Démocrates. Les camelots qui distribuaient des exemplaires des journaux critiques du gouvernement étaient aussi la cible fréquente de harcèlement et dâagressions.
Pendant ce temps, le gouvernement utilisait « tous les moyens à sa disposition » pour réduire au silence les entreprises de presse qui publiaient des reportages défavorables sur lâUDF ou qui parlaient de scandales publics, indique le CPJ.
On peut lire le rapport à : www.cpj.org.