Journaliste en danger (JED) et d’autres groupes de défense de la libre expression ont exprimé leur consternation à la suite de l’assassinat du photographe pigiste Patrick Kikuku Wilungula, survenu le 9 août 2007. Kikuku, qui travaillait pour l’Agence Congolaise de Presse (ACP) et l’hebdomadaire « L’Hebdo de l’Est », basé à Kinshasa, a été abattu […]
Journaliste en danger (JED) et d’autres groupes de défense de la libre expression ont exprimé leur consternation à la suite de l’assassinat du photographe pigiste Patrick Kikuku Wilungula, survenu le 9 août 2007.
Kikuku, qui travaillait pour l’Agence Congolaise de Presse (ACP) et l’hebdomadaire « L’Hebdo de l’Est », basé à Kinshasa, a été abattu d’un projectile à la tête tiré par un inconnu qui l’a accosté près de chez lui à Goma, capitale de la province orientale du Nord Kivu. D’après la Fédération internationale des journalistes (FIJ), il a été arrêté par deux hommes armés en tenue militaire, l’un d’eux a fait feu sur lui lorsqu’il aurait tenté de s’enfuir.
Selon des témoins, les individus armés lui ont pris son appareil mais pas son téléphone portable ni son argent, rapporte JED, qui presse le gouvernement congolais de mener une enquête sérieuse sur ce meurtre et de traduire ses auteurs devant les tribunaux.
Le meurtre de Kikuku était le cinquième d’un professionnel des médias en République démocratique du Congo depuis novembre 2005, le deuxième en deux mois. Le 13 juin, en effet, des hommes armés ont abattu Serge Maheshe Kasole, rédacteur des nouvelles à « Radio Okapi »; meurtre survenu à Bukavu, dans la province orientale du Sud Kivu, dans des circonstances toujours inexpliquées.
« Le gouvernement ne fait aucune tentative sérieuse pour mettre fin à cette violence », dit Reporters sans frontières (RSF). « L’incapacité des autorités congolaises à rendre justice aux victimes de violence rend possible ce genre de tragédie. »
« La RDC est maintenant l’endroit en Afrique, après la Somalie, où il est le plus dangereux de pratiquer le journalisme », dit la FIJ, qui ajoute que Kikuku, qui travaillait également pour le journal privé « Union Magazine », militait activement à l’Association Nationale de la Presse du Congo.
La FIJ renouvelle aussi son appel à la libération de Michel Shango et de Vincent Hata, journalistes à la Radiotélévision nationale congolaise, propriété d’État, qui sont détenus depuis le 27 juillet pour activités syndicales.
Consulter les sites suivants :
– JED : http://www.jed-afrique.org
– FIJ : http://www.ifjafrique.org/anglais/index.php?page=lire&id=325
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=23252
(14 août 2007)