L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent qu’un photographe a perdu la vie au cours des protestations qui se sont dérouées la semaine dernière à Quito et qui ont conduit au départ de l’ancien président de l’Équateur Lucio Gutiérrez. Le 19 avril […]
L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent qu’un photographe a perdu la vie au cours des protestations qui se sont dérouées la semaine dernière à Quito et qui ont conduit au départ de l’ancien président de l’Équateur Lucio Gutiérrez.
Le 19 avril 2005, le photographe chilien Julio Augusto García Romero est mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes pendant qu’il assurait la couverture d’une manifestation dans la capitale. La police avait lancé des grenades de gaz sur la foule qui se déplaçait vers le Palacio de Carondelet, principal immeuble du gouvernement.
García Romero, 58 ans, photographiait la manifestation lorsqu’il s’est écroulé. Il a subi une crise cardiaque et a succombé dans la soirée. García Romero travaillait pour la petite agence de nouvelles chilienne « La Bocina » (La Corne) et l’hebdomadaire « Punto de Vista » (Point de vue).
Les protestations ont éclaté en réaction à la corruption gouvernementale et à la décision du président Gutiérrez, en décembre dernier, de remplir la Cour suprême d’alliés politiques. Le 20 avril, le Congrès équatorien a voté la destitution de Gutiérrez, qui s’est enfui au Brésil peu après.
Pendant les manifestations, une station indépendante connue pour ses critiques à l’égard de Gutiérrez, Radio La Luna, a joué un rôle clé en diffusant des reportages et en informant le public, rapporte la BBC. Lorsque le gouvernement a, semble-t-il, coupé les lignes téléphoniques de la station afin d’empêcher les auditeurs de communiquer avec la station, le personnel de Radio La Luna a donné en ondes des numéros de téléphones cellulaires.
« Les gens se sont transformés en reporters sur la rue. Ils nous appelaient et nous disaient ce qui se passait et envoyaient des textes pour inciter les autres à se joindre aux protestations », a déclaré l’administrateur de la station, Ataulfo Tobar. La politique de micro ouvert que pratique la station, dit Tobar, donne aux citoyens un moyen d’exprimer leurs opinions sur les questions d’intérêt public que ne couvrent pas les médias grand public.
Consulter les sites suivants :
– AMARC : http://ifex.org/en/content/view/full/66112/
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2005/Ecuador21apr05na.html
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=13348
– Révolution du micro ouvert en Équateur : http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/americas/4477595.stm
– Des personnalités du régime blâment Radio La Luna d’avoir fomenté les protestations :
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A2940-2005Apr19.html
– Radio La Luna : http://www.radiolaluna.com/